En RDC, l'urgence d'une culture de la non-violence
Les chefs des confessions religieuses, réunis en conférence le jeudi 25 avril à Kinshasa
à l’issue de la « Campagne sur le Dialogue inter religieux pour la promotion de la
paix », ont pris l’engagement d’« ériger une culture de non-violence et de paix pour
éradiquer les causes de conflits et de l’intolérance » en République démocratique
du Congo.
Ils ont également décidé de redynamiser, dans la cohérence, les
structures de concertation et de coordination de l’action inter religieuse et laïque
en RDC. Il s’agit notamment, pour eux, de faciliter la transmission à la base les
décisions de chefs des confessions religieuses et programmer les actions « dans les
normes avec les partenaires appropriés ».
«Nous sommes déterminés à renforcer
au quotidien et concrètement, notre engagement inter-religieux pour la paix, par la
prédication, l’éducation et la sensibilisation à la non-violence ainsi que la dénonciation
systématique des actes de violence », ont déclaré les leaders religieux à l’issue
de la conférence. Ils ont émis le vœu d’assumer totalement leurs responsabilités au
sein du Conseil des laïcs chrétiens et islamiques du Congo (COLCIC), l’unique organe
d’action des Laics.
En outre, ils lancent un appel au niveau de conscience
des acteurs et décideurs politiques « pour matérialiser la paix au Congo ». Prenant
ainsi l’engagement de poursuivre l’effort de sensibilisation du peuple sur la culture
de paix durable.
RECHERCHE DE LA PAIX EN RDC
Intervenant pour
sa part, Mme. Aissatou Touré, chargée de l’information publique de la Mission de l’ONU
pour la stabilisation en RDC (Monusco), potentielle partenaire de la Campagne, a rappelé
la mission de celle-ci qui consiste à « rechercher la paix dans le pays ». « La
Monusco vous invite à respecter votre engagement pris ici, par le biais de votre déclaration
de ce 25 avril 2013 et marque cette date d’une pierre blanche et vous exhorte d’aller
de l’avant sur base des propositions qui ont été faites, pour la poursuite des efforts
du COLCIC et pour l’élaboration d’un plan d’action dans ce sens », a-t-elle indiqué.
Elle
a souligné que la Monusco, pour ce qui la concerne, ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
C’est ainsi, a-t-elle dit, qu’à l’appel de COLCIC, la mission n’a pu rester sourde.
« Nous avons fait notre travail à travers cette conférence qui clôturait la campagne
de sensibilisation débutée le 16 et se termine le 25 avril 2013 ».
La paix
favorisant l’épanouissement humain, les participants ont invité des responsables religieux
et leurs fidèles, les gouvernants, des hommes et femmes de tout bord politique, à
participer activement à la promotion de la paix par un dialogue inter religieux basé
sur un échange pour une meilleure connaissance de chacun de la religion des autres.
La
cérémonie d’ouverture s’était déroulée en présence du bourgmestre de la Commune de
la Gombe, du directeur de la Division Cultes et associations du ministère de la justice
et du secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo « CENCO »
avait débuté par une prière dite par le Lieutenant-Colonel Jean Baptiste MATA de
l’Armée du Salut.
(Photo: en mai 2012, réfugiés congolais dans la région du
Kivu)