2013-04-22 14:23:06

Le Cardinal Marx et la commission des huit cardinaux conseillers


Il y a dix jours, un mois jour pour jour après son élection, le Pape François annonçait la constitution d’un groupe de huit cardinaux de tous les continents pour le « conseiller dans le gouvernement de l’Eglise » et étudier un projet de réforme de la Constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie romaine. Une décision attendue et souhaitée par de nombreux cardinaux.

Parmi ces cardinaux-conseillers, le Cardinal George Pell, archevêque de Sydney s’est entretenu ce lundi avec le Pape, car si la première réunion collective de la commission a été fixée du 1er au 3 octobre prochain, d’ici là des entretiens de travail sont prévus avec le Pape durant ces 5 mois.
Autre cardinal à faire partie de cette commission de huit cardinaux, dont 7 sont évêques d’églises locales, le Cardinal Reinhard Marx. Le responsable de la rédaction allemande de Radio Vatican, le Père Bernd Hagenkord a rencontré l’archevêque de Munich et Freising pour discuter de cette commission.

Le compte-rendu de Bernard Decottignies RealAudioMP3

Pas de surprise pour le Cardinal Marx face à la création de cette commission. Il confirme que la nécessité d’une réforme de la curie avait émergé durant le pré-conclave, ainsi que l’idée de conseillers provenant des Eglises locales. Mais il se dit frappé par la rapidité de la décision, et par le fait d’avoir été choisi. Ne sachant pas si sa fonction de président de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (Comece) y est pour quelque chose, il constate comme tout le monde qu’au-delà de l’intention du Pape de faire figurer les divers continents, son désir était de s’entourer d’évêques de grands diocèses avec une solide expérience d’administration.

Amérique Latine, Amérique Centrale, Amérique du Nord, Afrique, Australie, Europe, Asie et Vatican. L’aspect symbolique est évident, souligne alors le Père Bernd. Serait-ce donc que l’Eglise universelle se fait conseillère du Pape ? Pour le cardinal Marx, pas de doute. Sa sensation, une fois le Pape élu, fut celle-ci : nous retournons dans nos diocèses et nous le laissons seul. Par complètement seul, car il est entouré de nombreux collaborateurs, mais nous les cardinaux qui l’avons élu, nous devrions être prêts à l’aider. Voyant comme un honneur le fait d’avoir été choisi, voyant comme un signe positif la portée universelle de la commission, le Cardinal Marx reconnaît que les huit cardinaux qui la composent ne se connaissent pas tous avec la même intensité. Autrement dit ils ne forment pas un cercle qui se rencontre et a des contacts depuis longtemps. Mais le Conclave les a rapprochés d’une manière nouvelle.

Sur le travail qui attend les Cardinaux durant les mois qui les séparent de début octobre, le Cardinal Marx avoue que le projet en ce moment n’est pas encore défini, mais il y voit un signe fort, dès avant que l’on connaisse quelles seront les prochaines décisions. Et quand le Père Bernd en guise de conclusion demande au Cardinal Marx ses impressions sur le nouveau Pape, pour lui pas de doute : « C’est bien Dieu qui nous a donné ce Pape. Surpris par tout ce que nous avions vécu durant le Conclave, nous y avons vu aussitôt un signal de l’Esprit Saint. Et après ces quelques semaines de pontificat, nous en avons la confirmation. Jusque dans les paroisses, l’optimisme est grand, tout comme les attentes, parfois même un peu excessives. Car, conclut le Cardinal Marx : « Un Pape ne peut d’un coup réinventer l’Eglise. »

(Photo: le cardinal Marx, archevêque de Munich et Freising)







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