« Le drame se poursuit. Malheureusement, ce n’est pas une surprise qu’il y ait des
affrontements dans cette zone et qu’un grand nombre de personnes ait trouvé la mort.
Ce qui devrait nous surprendre est que cette situation se poursuit sans qu’il y ait
une solution apparente. Ce qui nous préoccupe, ce sont les nouvelles crises qui viennent
s’ajouter chaque jour ». C’est le commentaire que fait Mgr Ignatius Ayau Kaigama,
Archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, après les affrontements
ayant eu lieu entre l’armée et la secte Boko Haram à Baga, un village de pêcheurs
sis sur les rives du lac Tchad, dans le nord-est du pays. Selon la presse, au moins
185 personnes, en grande partie civiles, ont perdu la vie dans les combats entre militaires
et guérilleros de Boko Haram, armés notamment de lance-grenades.
Des armes
toujours de plus en plus sophistiquées
C’est justement à propos de la diffusion
d’armes toujours plus sophistiquées que Mgr Kaigama exprime sa préoccupation. « Comme
je l’ai dit à plusieurs reprises, nous devons nous demander comment ces armes arrivent
au Nigeria. Alors que les plus sophistiquées d’entre elles proviennent de l’étranger,
au Nigeria existent des laboratoires clandestins qui fabriquent des armes artisanales
et des engins explosifs improvisés » dénonce l’Archevêque. « Il s’agit d’un phénomène
préoccupant parce que nous assistons à une diffusion de ces laboratoires clandestins
dans les villes, les villages et les forêts, laboratoires dans lesquels sont construites
des armes illégales. Tout cela doit être bloqué au plus tôt » conclut Mgr Kaigama.
(Fides)