La disparition des chrétiens de Deir Ezzor, en Syrie
Il n’y a plus de chrétiens à Deir Ezzor dans l’Est de la Syrie, au-delà de l’Euphrate,
entre Palmyre et la frontière irakienne. La seule église encore à peu près intacte
a été détruite.Le 15 avril, une violente explosion a rasé l’église et le couvent
des Capucins dans cette ville de l'Est du pays.La nouvelle est parvenue à l’agence
vaticane Fides par l’intermédiaire du Père Tony Haddad, Vice provincial de l’ordre
pour le Proche-Orient, qui supervise la présence des Capucins au Liban et en Syrie.
Les modalités de sa destruction ne sont pas claires. Selon certaines reconstructions,
des combattants de l’opposition s’étaient cachés dans l’église. L’armée régulière
aurait alors frappé l’église, provoquant sa destruction. D’autres sources parlent
d’une voiture piégée placée à côté de l’édifice. Des photos témoignent des ravages.
Le Père Haddad indique avec amertume qu’il n’y a plus de chrétiens, dans cette région.
Le patrimoine chrétien paie un lourd tribut aux combats
Devant
l’intensification des affrontements entre l’armée et les milices de l’opposition,
les deux religieux qui résidaient dans le couvent avaient déjà quitté Deir Ezzor avec
les religieuses de Mère Teresa et des derniers chrétiens présents sur place.
La
présence des chrétiens y remontait aux années trente. Une autre communauté de Capucins
qui compte deux religieux existe encore dans le sud de la Syrie. Par ailleurs, selon
des informations provenant de l’opposition syrienne, les avions de l’armée régulière
auraient bombardé ces jours derniers deux églises orthodoxes syriaques. L’Eglise orthodoxe
syrienne affirme que ses édifices ont été frappés dans l’ensemble des provinces du
pays.
(Photo: les rues dévastées de Deir Ezzor, le 7 avril dernier)