Gregorios III Lahham rappelle l'urgence de la paix en Syrie
Il avait adressé un appel au secours au pape François, le Vendredi saint, pour la
Syrie : « Soyez notre saint Siméon sur notre Chemin de Croix ! » avait-il alors lancé.
Grégorios III Lahham, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de
Jérusalem des Melkites, attendait « un geste, une initiative, une feuille de route
» du Saint-Père. Le message avait été entendu par le pape François, qui, lors du dimanche
de Pâques, avait prié pour la paix au Moyen-Orient, et en particulier « pour la Syrie
bien aimée, pour sa population blessée par le conflit et pour les nombreux réfugiés
qui attendent aide et consolation ».
Mais le drame syrien n’en finit pas.
Chaque jour apporte son lot de mort, de souffrance et de destruction. Des familles
entières, jetées sur les routes de l’exil, affluent dans les pays voisins, asphyxiés
par le flot permanent des réfugiés fuyant la misère et la guerre, dans l’indifférence
générale.
Inertie de la communauté internationale
Grégorios
III Lahham, de passage à Rome, s’insurge contre l’inertie de la communauté internationale.
Le débat est faussé, selon lui : « Il ne s’agit pas de se demander s’il faut armer
ou ne pas armer ! Il s’agit de paix ! » martèle-t-il.
D’autant plus que le
conflit syrien affecte directement les pays avoisinants : le Liban, « fragile et
divisé », la Jordanie, « encore épargnée », ou encore l’Irak « toujours traumatisé
». « Faire la paix en Syrie, croyez-moi, c’est faire la paix dans le Moyen-Orient
entier », affirme-t-il, et d’aller encore plus loin : « les relations Orient-Occident
sont conditionnées par de bonnes conditions de paix, égales et équitables pour la
Syrie ».
Ecoutez l’intégralité de l’entretien, conduit par Manuella Affejee
: