Le Pape François, dimanche, à Saint-Paul-hors-les-Murs
C’est une des quatre basiliques majeures de Rome ; c’est le lieu de sépulture de saint
Paul, l’Apôtre des Gentils. Dimanche 14 avril, le pape François en a pris possession
en tant qu’évêque de Rome comme il l’a fait dimanche dernier à Saint-Jean-de-Latran,
sa cathédrale.
Saint-Paul-hors-les-Murs est l’une des plus anciennes basiliques
de Rome, construite à la fin du IVe siècle sur le cimetière où a été enterré saint
Paul après son martyr. Située à l’époque hors de la ville de Rome, elle est aujourd’hui
encore assez isolée, non loin du Tibre, sur la via Ostiense, la route consulaire qui
mène à Ostie, le port de Rome.
Elle a la particularité d’abriter depuis 1300
ans une communauté monastique bénédictine qui s’occupe notamment de l’accueil des
pèlerins et des offices quotidiens. Détruite par un incendie, et reconstruite
à l'identique
Gravement endommagée par un incendie en 1823, elle a été
reconstruite quasiment à l’identique : le plan basilical a été respecté, deux mosaïques
ont pu être sauvées et restaurées. La décoration, seule, des fresques, est différente.
Le monastère et son cloître médiéval ont été préservés des flammes. Le pèlerin qui
se présente à l’entrée de l’édifice, doit traverser un quadriportique de 146 colonnes.
Il est accueilli par une haute statue de saint Paul. A l’intérieur, c’est une « forêt
de colonnes » comme le décrit le père Jean-Marie Pommarès, OSB, bénédictin travaillant
au tribunal de la Rote romaine et fin connaisseur des lieux. Au milieu du transept,
se trouve la tombe de l’apôtre Paul, point de convergence des pèlerins qui, depuis
l’instauration du Jubilée en 1300, visitent les principales églises romaines.
Un
haut-lieu de l'oecuménisme
Au-delà des aspects et des particularités architecturales,
la basilique Saint-Paul-hors-les Murs, est un des hauts lieux de l’œcuménisme. La
semaine de prière pour l’’unité des chrétiens s’y conclut traditionnellement, rassemblant
catholiques, protestants et orthodoxes. Rien d’étonnant à ce qu’ils se retrouvent
dans cette église abritant le tombeau de saint Paul : « les protestants et les orthodoxes,
comme les catholiques, reconnaissent l’apôtre. C’est ainsi que, lors de la reconstruction
du XIXe siècle, le tsar de Russie avait offert une quantité de marbre de malachite,
un marbre précieux » raconte le père Pommarès. « Les prélats orthodoxes ou protestants
qui viennent alors se sentent à l’aise » dans cette basilique, explique le bénédictin.
Le père Jean-Marie Pommarès nous parle de cette basilique majeure