Peine capitale : une situation alarmante en Irak et en Iran
Les exécutions capitale dans le monde en hausse : la situation la plus alarmante est
en Irak, où elles ont doublé. 129 personnes ont été mise à mort l’année dernière contre
68 en 2011. Mais le pays qui compte le plus d’exécutions reste la Chine, avec des
« milliers d’exécutions ». Les chiffres restant secrets.
Malgré tout, dans
son rapport annuel, Amnesty International note que la tendance générale dans le monde
est toujours à l’abolition. Entre 2011 et 2012, le même nombre de pays - ils sont
21 - a appliqué la peine capitale. Enfin, le nombre d’exécutions confirmées reste
aussi à peu près le même.
Ce qui a baissé explique Anne Denis, responsable
de la commission « Abolition de la peine de mort » chez Amnesty International France,
c’est le nombre de condamnations à mort. Elle répond à Antonino Galofaro :
« Plus vous
condamnez à mort, explique Anne Denis, plus il y a des chances que vous exécutiez.
Mais on peut dire que la tendance mondiale est l’abolition, avec malheureusement des
retours en arrière. »
Deux pays inquiètent particulièrement Amnesty International
: l’Irak et l’Iran. En Irak, les condamnations à mort sont prononcées pour des faits
de « terrorisme présumé ». L’Iran, deuxième pays qui exécute le plus après la Chine,
applique la peine de mort « pour des motifs qui ne sont pas les plus graves. »
Téhéran
condamne « souvent » des prisonniers à mort « pour des infractions sur la législation
sur les stupéfiants ». « Mais ce sont de petits trafiquants qui sont exécutés », explique
la responsable de la commission « Abolition de la peine de mort » d’Amnesty international
France. « On se sert de cet argument pour se débarrasser d’opposants politiques, de
minorités religieuses ou ethniques », conclut Anne Denis.