Nguesso : l'enquête sur les biens mal acquis, une entorse au principe de non-ingérence
Le président congolais Denis Sassou Nguesso est arrivé lundi à Paris pour une visite
officielle de trois jours.
Après une entrevue d'une heure avec François Hollande
à l'Elysée, le président congolais a réagi à l’enquête française sur les « biens mal
acquis » dans laquelle lui et son entourage sont impliqués. Pour lui, la France n’a
rien à faire dans les affaires internes du Congo Brazzaville : c’est une entorse au
principe de non-ingérence.
Une réaction attendue, sans surprise, de sa part,
comme le commente Antoine Glaser, journaliste et écrivain spécialisé notamment
dans les relations entre la France et le continent africain. Il est interrogé par
Antonino Galofaro.
Hollande
/ Nguesso : une relation loin d'être amicale
Les relations entre François
Hollande et son homologue congolais ne sont pas très chaleureuses. Les deux chefs
d'Etat s'étaient rencontrés en marge du sommet pour la Francophonie en octobre 2012
et François Hollande avait précisé qu'il n'avait pas l'intention de fair e obstacle
à la justice française, évoquant implicitement l'enquête sur l'affaire des biens mal
acquis.
Saisie par des associations de droits de l'Homme, la Cour de Cassation
a jugé recevable en 2010 une plainte visant les chefs d'Etat du Gabon, de la Guinée
Equatoriale et du Congo-Brazzaville. Ces dirigeants sont soupçonnés d'avoir constitué
un patrimoine mobilier et immobilier en région parisienne en détournant les ressources
économiques de leur pays respectif,
Nguesso à Paris pour renforcer la coopération
économique
La France reste le premier partenaire économique du Congo Brazzaville,
même si les investissements chinois sont de plus en plus nombreux. La récente visite
de Xi Jinping à Brazzaville témoigne de l'importance croissante des relations entre
les deux pays.