L’île Maurice a été touchée par des inondations meurtrières sans précédent. Des trombes
d’eau se sont abattues sur le pays pendant le week-end pascal. La plupart des victimes
sont mortes prises au piège dans un tunnel menant au centre des affaires de la capitale.
Les services météorologiques ont indiqué dans un communiqué que 152 mm de précipitations
s’étaient abattues en 90 minutes samedi sur Port-Louis.
Les autorités locales
sont inquiètes car les pluies favorisent la multiplication des moustiques, ce qui
augmente le risque de contamination et de propagation de maladies telles que la dengue
et le chikungunya. Mercredi une cellule de crise a été mise en place et dans les zones
sinistrées, les centres de santé sont en état d’alerte.
Les catholiques
mobilisés
Dans la cathédrale, l’évêque de Port-Louis, Mgr Maurice Piat
a concélébré une messe avec les prêtres du diocèse pour les victimes et leurs familles
endeuillées, pour ceux qui ont perdu tous leurs biens et pour les entreprises dont
les locaux ont subi des dégâts importants. La quête était destinée aux familles sinistrées
par ces inondations. Mgr Piat a rendu grâce pour l’élan de solidarité qui s’est exprimé
au-delà des clivages ethniques et sociaux en ce moment d’épreuve nationale, mais il
a aussi invité les Mauriciens à réfléchir sérieusement aux causes du désastre et à
mettre en place un dispositif nouveau pour y faire face.
L’évêque s’interroge
notamment sur les systèmes d’avertissement, sur les règlements concernant la constructions
de logements au bord des rivières et des cours d’eau, et sur l’obstruction des drains
par les déchets qu’on y jette. Les épreuves de la vie – a-t-il dit – peuvent réveiller
au vrai sens de la vie humaine et nous faire repartir d’un bon pied. Selon de nombreux
mauriciens, ces pluies diluviennes pourraient provenir des perturbations climatiques
causées par l’insouciance écologique mondiale.