La Corée du nord est « en état de guerre » contre son voisin du sud. La France demande
à Pyongyang de « s’abstenir de toute nouvelle provocation ». Des provocations prises
au sérieux par les Etats-Unis, visés également par les menaces nord-coréennes. L’Allemagne
et la Russie appellent quant à eux à la retenue.
En revanche, Séoul relativise.
Les précisions de Xavier Sartre :
La menace n’est
pas nouvelle. Pour le gouvernement sud-coréen, cette déclaration « d’Etat de guerre
» n’est qu’un élément dans une série de provocation. Séoul relativise, pourtant Pyongyang
semble cette fois joindre les actes aux mots : outre l’annulation, verbale, de l’armistice
de 1953 avec son voisin du sud, la Corée du nord a mis le téléphone rouge le reliant
à Séoul aux abonnés absents. Coupée aussi la ligne téléphonique directe entre les
chefs des états-majors des 2 pays. Samedi à la mi-journée, la Corée du nord envisageait
enfin de fermer le parc industriel de Kaesong, un complexe économique intercoréen,
l’un des rares signes de coopération entre les deux pays.
Séoul tente donc
de minimiser la menace, mais pas Washington. Malgré « la longue histoire nord-coréen
de rhétoriques belliqueuses », les Etats Unis ont décidé de prendre des mesures additionnelles
de défense. Ils vont augmenter le nombre de leurs avions d’interception, ainsi que
leurs radars d’avertissement dans la région.
Vendredi, Kim Jong-un, le jeune
dictateur nord-coréen, a en effet ordonné des préparatifs en vue de frappes de missiles
visant les bases américaines dans le Pacifique. Pyongyang semble à cran depuis des
exercices conjoints entre les alliés américain et sud-coréen. À cran aussi depuis
de nouvelles sanctions onusiennes votées début mars pour punir son troisième test
nucléaire, un grand succès pourtant selon Pyongyang.
(Photo : au centre,
Kim Jong-un, le jeune dictateur nord-coréen)