Recherche sur l’embryon en France, les députés désavouent les sénateurs
L’éventualité d’une modification de la loi de bioéthique de a été écartée. Ce jeudi
soir elle était examinée par les députés français qui l’ont rejeté. La proposition
de loi avait déjà été approuvée en première lecture par le Sénat en décembre dernier.
Si elle avait été adoptée, elle aurait autorisé sous certaines conditions la recherche
sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires.
L’Eglise de France, radicalement
opposée à toute modification en la matière, affichait publiquement son mécontentement
et regrettait que les parlementaires aient pris une initiative pareille qui remet
en cause l’équilibre atteint par la loi de 2011.
Epilogue inattendu
Le
gouvernement avait pourtant affiché son soutien au texte d’initiative radicale de
gauche, le candidat Hollande en ayant fait une promesse de campagne. La majorité avait
fait le pari d’alléger la procédure et les débats en ne faisant pas du texte un projet
de loi du gouvernement mais une proposition de loi réduite. Elle avait suscité une
vive opposition notamment à travers la campagne « Vous trouvez ça normal ? » de la
Fondation Jérôme Lejeune. Les 52 000 signataires de la pétition, et les 100 000 cartes
de protestions envoyées aux députés ont soutenu, encouragé et mobilisé certains d’entre
eux. La Fondation Jérôme Lejeune se réjouit de cette victoire. Elle appelle à rester
mobilisé en France : en théorie le texte peut encore être soit repris par un autre
groupe parlementaire soit par le gouvernement. La Fondation lance une mobilisation
aux côtes d’Alliance VITA et des AFC dans le cadre de l’initiative citoyenne européenne
« Un de nous » qui vise à mettre fin aux financements de la recherche sur l’embryon
humain par l’Union Européenne.