En Israël, les festivités de la Pâque juive, qui commémorent la sortie des juifs d'Egypte
selon la tradition biblique, débutaient ce 25 mars au soir et dureront huit jours.
A cette occasion, l'armée israélienne a imposé un bouclage de la Cisjordanie. Durant
cette période, les Palestiniens ne seront pas autorisés à se rendre en Israël, hormis
pour les cas humanitaires et pour les personnes nécessitant un traitement médical.
Le ministère israélien du Tourisme a annoncé attendre 150'000 visiteurs pendant
la période des fêtes de Pâques. A l'occasion du dimanche des Rameaux, des milliers
de catholiques, pèlerins mais aussi beaucoup de jeunes chrétiens palestiniens, ont
participé dans une atmosphère joyeuse, à la traditionnelle procession des Rameaux
à Jérusalem, du Mont des Oliviers jusqu'à la Vieille ville. Une porte-parole de la
police israélienne a évalué le nombre de pèlerins à 35'000, un chiffre supérieur aux
années précédentes. L'an dernier, la police avait compté 15'000 fidèles à la procession.
Une
semaine sainte selon le calendrier grégorien ou julien
Une grande partie
des communautés catholiques présentes en Israël, dans les territoires palestiniens,
en Jordanie et à Chypre s’apprêtent à célébrer les liturgies de la Semaine Sainte
non pas ces jours-ci mais au cours de la première semaine du mois de mai, suivant
le calendrier julien, suivi par les communautés orthodoxes.
L’unification
des dates des festivités pascales dans une grande partie de la zone représente une
application de la directive émise le 15 octobre 2012 par l’Assemblée des Ordinaires
catholiques de Terre Sainte, qui a établi que, d’ici deux ans, l’ensemble des catholiques
des Diocèses de rite latin et des différents rites orientaux célébreront Pâques selon
le calendrier julien, en concomitance avec les liturgies pascales célébrées par les
églises orthodoxes.
L’adoption de la date de Pâques suivant le calendrier julien
– qui la fixe en 2013 au 5 mai – entre en vigueur ad experimentum à partir de cette
année dans l’ensemble de la Terre Sainte, à l’exception des zones de Jérusalem et
de Bethléem où les communautés continueront à suivre le calendrier grégorien tant
pour respecter les dispositions imposées dans la Cité Sainte par le système du statu
quo – qui règle la coexistence des différentes églises chrétiennes dans les Lieux
Saints – que pour tenir compte de l’afflux des pèlerins qui viennent du monde entier
pour célébrer Pâques à Jérusalem et à Bethléem.
Pour Mgr Shomali, il s'agit
d'un geste oecuménique important
« Les communautés de travailleurs étrangers
de Tel Aviv – indique Mgr William Shomali, Vicaire patriarcal du Patriarcat latin
de Jérusalem – ont demandé à célébrer Pâques suivant le calendrier grégorien, notamment
parce qu’ils pourront profiter des jours de fête coïncidant avec la Paque juive ».
L’unification
de la date à laquelle les chrétiens des différentes confessions célèbrent Pâques –
fait désormais accompli depuis des décennies en Jordanie et à Chypre – suscite encore
des perplexités parmi les Evêques maronites. Selon Mgr Shomali, elle représente cependant
un pas éloquent du point de vue œcuménique et du témoignage : « Des membres de la
même famille ou du même village appartenant à des réalités ecclésiales différentes
– remarque le Vicaire patriarcal – peuvent désormais célébrer la Passion, la mort
et la Résurrection de Jésus Christ pendant les mêmes jours, de manière à porter un
témoignage d’unité à nos voisins non chrétiens ».
Comment un catholique ressent
le fait de vivre en Terre Sainte là où Jésus né, mort sur la Croix et ressuscité
? Mgr Williams Shomali, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem en
parle avec Marie Duhamel
D’ici
2015, la disposition portant sur l’unification de la date de Pâques devra être confirmée
ou non suivant les indications qui proviendront notamment du Saint-Siège. (Avec Fides
et Imedia)