Dans le nord du Mali on manque de nourriture ; les céréales comme le sorgho, le mil
et le maïs ont pratiquement disparu des marchés, et les prix des produits alimentaires
deviennent exorbitants. L’organisation humanitaire internationale Oxfam lance un appel
aux donateurs. La fermeture de la frontière algérienne empêche l’importation des denrées
de base, comme l’huile, le sucre et le riz. Dans la région de Gao, 80% des adultes,
par manque de ressources, ont réduit leur ration quotidienne de nourriture pour permettre
aux enfants de manger deux fois par jour.
La guerre a lourdement pesé sur
l’approvisionnement des populations L’intervention militaire a occasionné la
fermeture des routes et le départ des principaux acteurs économiques. La situation
est alarmante après de longs mois de privations. Au mois de janvier, les prix des
denrées alimentaires avaient augmenté de 70%. A Gao, le carburant est hors de prix,
les infrastructures ont été endommagées par les combats, le marché aux légumes a été
détruit par un incendie. Les Nations Unies avaient annoncé une levée de fonds de 386
millions de dollars. Jusqu’ici, 56 millions seulement ont été débloqués, soit 17%
de la somme requise. Selon Oxfam, qui a pris en charge quelque 70 000 personnes, l’accent
mis sur les opérations militaires et sur la situation sécuritaire risque de reléguer
au second plan des secteurs clé comme la sécurité alimentaire, la santé et l’accès
à l’eau, l’hygiène et l’éducation.
(Photo AFP : Réfugiés dans le centre du
Mali 18/03/13)