2013-03-16 20:07:06

François, reconstruis mon Eglise


Après Benoît XVI, l’intellectuel timide et réservé, le nouveau pape « venu du bout du monde » a inauguré un nouveau style d’expression, bousculant les habitudes romaines et séduisant les médias et l’opinion publique par sa simplicité naturelle et spontanée et par ses gestes de proximité. Devant les journalistes, samedi matin, il a suscité l’étonnement et l’enthousiasme, en racontant le choix de son patronyme pendant le Conclave, et en ponctuant son discours d’improvisations et de quelques phrases fortes :
« Ah, comme je voudrais une Eglise pauvre et pour les pauvres »….. « L’Église est certainement aussi une institution humaine, historique, avec tout ce que cela comporte, mais sa nature n’est pas politique, elle est essentiellement spirituelle »……

Depuis sa première apparition au balcon de la basilique Saint-Pierre, mercredi soir, le nouvel évêque de Rome semble vouloir relativiser le pouvoir pontifical et le poids de la hiérarchie pour revenir aux fondamentaux de l'Eglise. Intègre et sincère, il a déjà exhorté les catholiques à ne pas céder au pessimisme et à l’amertume que le démon nous offre quotidiennement. L’Eglise, selon lui, doit retrouver le courage et l’unité.

"François, reconstruis mon Eglise"

Ceux qui le connaissent soulignent que son engagement pour la justice sociale n’est pas un vain mot. Ferme en matière de doctrine et de morale familiale, il ne manquera pas de se poser en défenseur des pauvres et des exclus. Son élection, qui a bousculé les logiques médiatiques, a prouvé que le collège des cardinaux ne manquait pas d'audace. Benoît XVI s’est efforcé de purifier l’Eglise, François pourrait mener à bien la réforme radicale tant souhaitée et améliorer la coordination. Mais il devra se montrer solide alors que l’Eglise, avec ses vertus et ses péchés, est attaquée de toutes parts.

Personne ne peut savoir de quoi l’avenir sera fait mais beaucoup estiment que le choix des cardinaux marque un tournant et une nouvelle ère. Les catholiques attendaient du nouveau de cette élection et cela s'est produit. Comment ne pas penser alors au Poverello d’Assise qui s’entendit demander par Jésus : « François, reconstruis mon Eglise qui est tombée en ruine ». La mutation pour l’Eglise s’annonce forte et douce à la fois. Les romains, eux, aiment déjà leur pape.
(Romilda Ferrauto)








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