Un conclave court, cinq tours de scrutin et la surprise générale. L’élu qui se présente
à la Loggia de la Basilique Saint-Pierre déjoue tous les pronostics. Premier Pape
américain, premier pape jésuite, premier pape à choisir le nom de François. Ses premiers
gestes et ses premières paroles sont déjà un programme : il se présente avant tout
comme l’évêque de Rome qui salue le peuple de Rome, un retour aux origines et à l’essence
même du ministère pétrinien ; mais surtout il prie avec simplicité et parvient à obtenir
le silence d’une foule immense à perte de vue.
Après avoir longuement discuté
de l’avenir de l’Eglise, des défis qui attendent le nouveau pape, suscitant l’effervescence
médiatique et une curiosité planétaire les cardinaux ont finalement opté pour un homme
connu pour sa simplicité et son humilité, un homme au service de l’Eglise universelle,
loin des luttes de pouvoir. Ils ont montré que les critères dans l’Eglise n’étaient
pas ceux qui gouvernent le monde.
Treize jours après la fin du pontificat
de Benoît XVI, c’est un homme de 76 ans qui prend la relève, réservé, austère et sensible
aux questions sociales. Il incarne une Eglise qui sait aller à la rencontre des hommes,
là où ils vivent pour annoncer l’Evangile. Car pour lui, la foi n’est pas un bien
que l’on possède ; c’est une mission. Il y a quelque mois, il avait reconnu que l’Eglise
a des défauts, des péchés, mais - ajoutait-il - on oublie trop souvent sa sainteté.
Romilda Ferrauto