Comment ne pas évoquer la Bible en ce moment historique où un Pape vient d’être élu. Retournons
à ce Synode de Jérusalem dans les Actes des Apôtres 15, 14-17 : Jacques prit la parole
et dit : « Hommes frères, écoutez-moi! Simon a raconté comment Dieu a d'abord jeté
les regards sur les nations pour choisir du milieu d'elles un peuple qui portât son
nom. Et avec cela s'accordent les paroles des prophètes, selon qu'il est écrit: après
cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, J'en réparerai
les ruines, et je la redresserai, afin que le reste des hommes cherche le Seigneur,
Ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, dit le Seigneur,
qui fait ces choses, et à qui elles sont connues de toute éternité. »
L’Evangile
de Luc raconte: “Moi je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22, 24-27)
: cela nous fait comprendre la signification biblique de l’élection d’un Pape par
le Collège Cardinalice. L’Eglise ne peut être dans le Christ sans Pierre, son rocher,
son chef, mais Pierre non plus n’est jamais un leader solitaire à la tête d’une pyramide
; Il est « le premier » et la tête des Onze et « des autres qui sont avec eux » (Luc,
24, 33) ; il est au centre d’une « communion » d’hommes, organiquement orientée à
suivre uniquement l’unique « Souverain-Pasteur » ( 1ère Epître Pierre 5,4), le pasteur
de tous les pasteurs du peuple de Dieu. De ce Souverain-Pasteur il est « le sacrement
visible » à chaque moment de l’histoire, et donc temporaire. Pour cela, Pierre se
définit toujours avec « les autres » et les autres autour de Pierre.