Cachée au cœur du palais apostolique, écrin de beauté et épicentre de l’art catholique,
la chapelle Sixtine s’apprête, encore une fois, à être le « témoin silencieux » du
vote des cardinaux réunis en conclave.
Construite sur ordre du Pape Sixte
IV, de 1477 à 1483, la « cappella magna », ainsi qu’on l’appelait, a été consacrée
comme lieu obligatoire des conclaves par la Constitution apostolique Universi Dominici
Gregis, édictée par Jean-Paul II en 1996.
Des peintres de renom, tels Ghirlandaio,
Sandro Botticelli, Pinturicchio, Luca Signorelli ou encore le Pérugin ont participé
à sa décoration. Les fresques, qui s’y déploient avec faste, parcourent l’Histoire
du salut, depuis la création jusqu’au Jugement dernier.
Qui dit Chapelle Sixtine,
dit, bien sûr, Michel-Ange. L’artiste florentin reste indissociable des œuvres-maîtresses
qu’il y a laissées : la voûte, et la fresque dantesque du Jugement dernier.
C’est
devant elle, que les cardinaux doivent décider, en leur âme et conscience, du futur
successeur de Pierre. Le message spirituel, on le devine, est fort.
On écoute
Colin Lemoine, historien de l’art, auteur de Michel-Ange, aux éditions Fayard.