Pour le cardinal Bagnasco, le monde politique italien doit s'interroger
Les italiens ont adressé un message clair au monde politique. Les personnes concernées
devront le méditer sérieusement et en tenir compte. C’est la réaction du président
de la Conférence des évêques italiens au lendemain des élections législatives en Italie.
Le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, s’est félicité de l’importante participation.
Mardi, l’Italie s’est réveillée dans une impasse politique : la gauche l’a
emporté de justesse à la Chambre des députés mais n’a pas la majorité au Sénat. Le
succès du Mouvement Cinq Etoiles a bouleversé les équilibres et le pays est potentiellement
ingouvernable. Ce scénario a plongé l’Europe et les marchés financiers mondiaux dans
l’angoisse. Pour les observateurs, c’est la victoire d’une Italie eurosceptique face
à la politique de rigueur menée par le gouvernement technique de Mario Monti pour
restaurer la crédibilité internationale de l’Italie.
Combattre l'antipolitique
et défendre l'éthique
A l’approche des élections, le cardinal Bagnasco
avait appelé de ses vœux une campagne électorale constructive et éthiquement irréprochable.
Le président de la Conférence épiscopale italienne s’est prononcé à plusieurs reprises
contre les malversations, la précarité, l’effritement social. Il faut combattre l’antipolitique
par la solidarité – avait-il lancé. (RF/RV/AFP)
(Photo: le candidat de la gauche,
Luigi Bersani, lors d'un meeting)