Les Italiens sont appelés aux urnes les 24 et 25 février pour les élections législatives.
Après la démission du gouvernement technocratique de Mario Monti fin 2012, la campagne
électorale qui s’achève aura été courte : deux mois seulement. Le scrutin est très
ouvert et le nombre d’indécis élevé. Dans les sondages, le leader du Parti Démocrate,
Pier Luigi Bersani, est en tête (34 %) mais la popularité du mouvement « Cinq étoiles
» de l’humoriste Beppe Grillo pourrait créer la surprise (17 % des intentions de vote)
et changer la donne au moment de former une coalition gouvernementale. Le score
effectué par Silvio Berlusconi sera également à surveiller (30 % des intentions de
vote). Le parti du Cavaliere (Popolo della Libertà) fait alliance avec la Ligue du
Nord comme lors des précédents scrutins.
Populismes
La campagne
électorale aura été marquée par les promesses populistes de Berlusconi, qui propose
de rembourser la très impopulaire taxe foncière (IMU), et la montée des mouvements
contestataires comme celui de Beppe Grillo. Pour le journaliste italien Sergio Romano,
cette situation démontre une sorte de naïveté de la part de certains Italiens. Ecoutez
Sergio Romano
En quatrième
position dans les derniers sondages, le centriste Mario Monti peine à convaincre.
Si une alliance de Monti et Bersani est attendue en cas de victoire du Parti Démocrate,
il sera difficile de faire sans les parlementaires du mouvement de Beppe Grillo. Pour
Giuseppe Bettoni, professeur de géopolitique à l’université Roma 3 de Tor Vergata,
le pays pourrait être difficilement gouvernable pour le vainqueur des élections législatives.
Ecoutez Giuseppe Bettoni
Propos
recueillis par Jean-Baptiste Cocagne
(Photo : Beppe Grillo, chef de file
du mouvement Cinq Etoiles, surprise de ces élections)