Les rites des cérémonies qui marqueront le début du pontificat du prochain pape ont
été légèrement modifiées. Benoît XVI, le lundi 18 février a approuvé quelques changements
à l’Ordo rituum pro ministerii Petrini initio Romae episcopi. Elles lui ont été présentées
par le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Guido Marini qui a ensuite
expliqué à l’Osservatore Romano le sens et le détail de ces mesures.
Concrètement,
il s’agit de « mieux distinguer la célébration de la sainte messe des autres rites
qui ne lui sont pas étroitement liés » explique-t-il. Sont concernés le rite de canonisation,
celui du resurrexit le dimanche de Pâques, et l’imposition du pallium aux nouveaux
archevêques métropolitains.
Acte d’obéissance des cardinaux
Deux
célébrations importantes signent le commencement du pontificat. Premièrement la messe
du début du ministère de l’évêque de Rome et la célébration de l’intronisation sur
la cathèdre de Rome à Saint-Jean-de-Latran. « Les rites typiques seront placés avant
et hors de la Sainte Messe et non plus à l’intérieur d’elle », décrypte Mgr Marini.
Concernant
la première, l’acte d’obéissance sera accompli par tous les cardinaux présents à la
concélébration et non plus par les seuls cardinaux électeurs juste après l’élection
dans la chapelle Sixtine. « Ce geste va prendre une dimension publique et reste ouvert
à tous les membres du collège cardinalice, revêtant en même temps un caractère de
catholicité » précise Mgr Marini. Il ne s’agit pas en fait d’une nouveauté puisque
« comme tous se le rappellent bien, au début du pontificat de Jean-Paul II, l’acte
d’obéissance fut accompli par tous les cardinaux alors présents à la concélébration
» rappelle-t-il.
Concernant les visites du nouveau pontife aux basiliques
majeures de Rome, elles pourront être effectuées au moment considéré comme le plus
opportun par le pape qui pourra également choisir la forme « qu’il jugera la plus
adaptée : soit au cours d’une sainte messe, soit au cours d’une célébration de la
liturgie des heures, ou soit lors d’un acte liturgique particulier » précise Mgr Marini.
Pourquoi ces modifications ?
Mgr Marini explique les deux raisons
qui ont poussé Benoît XVI à prendre cette décision. « Tout d’abord, le Saint Père
a eu l’occasion de vivre à la première personne les célébrations de début de pontificat
en 2005. Cette expérience lui a probablement suggéré quelques interventions visant
à améliorer le texte. Ensuite, on a voulu suivre la ligne de plusieurs modifications
apportées ces dernières années aux liturgies papales », explique le maître des célébrations
liturgiques.
L’Ordo actuel prévoit un répertoire musical bien précis. Les
modifications apportées permettront désormais une plus grande « liberté dans le choix
des parties chantées, en valorisant le riche répertoire musical de l’histoire de l’Eglise
».
(Photo : Benoît XVI et Mgr Guido Marini le 20 mars 2011)