Nouvelle démonstration de colère et de ras-le-bol mercredi de la part des Grecs dans
les rues des principales villes de Grèce. Environ 50 000 personnes ont manifesté dans
le cadre d’une grève générale, notamment à Athènes et à Salonique, la deuxième ville
du pays. Les transports ont été perturbés durant toute la journée. Selon les syndicats
à l’origine de cette énième mobilisation, il s’agissait de « répondre aux politiques
sans issue et anti-croissance qui ont paupérisé la société et enfoncent l’économie
dans la crise ».
Mais les agriculteurs ne sont pas épargnés par la politique
d’austérité du gouvernement. Ils étaient ainsi plusieurs à avoir rejoint les cortèges,
certains à bord de leurs tracteurs, pour protester contre un durcissement de leur
régime fiscal et le manque de crédit.
Conséquence de la crise qui frappe durement
la Grèce et des mesures d’austérité imposées par la troïka Union européenne, Banque
centrale européenne et Fonds monétaire international, des Grecs fuient les villes
où ils ne trouvent pas de travail et où leurs conditions de vie se sont considérablement
dégradées, et tentent leur chance à la campagne. Le pays assiste ainsi à un exode
urbain sans précédent dans son histoire. Entre 2008 et 2010, 38 000 personnes ont
décidé de changer leur mode de vie et de devenir agriculteurs. Un retour à la terre
sur lequel a enquêté Antonino Galofaro