Les impôts au coeur de la terne campagne électorale italienne
L’Italie vote ces 24 et 25 février. Un scrutin législatif anticipé qui met un terme
à 13 mois de gouvernement de technocrates mené par Mario Monti. Une parenthèse qui
a dû faire face à la menace des marchés financiers et qui a dû entreprendre des réformes
impopulaires trop longtemps repoussées. Le pays est toujours en proie à une dette
de 2000 milliards d’euros et à une perspective économique en 2013sous le signe de
la récession. Cela n’empêche pas les populismes de se déchainer et les promesses les
plus extravagantes d’être faites. La campagne électorale a été particulièrement courte,
deux mois, et monopolisée par un seul thème : la fiscalité dans un pays où la pression
fiscale atteint les 45%.
Une course effrénée aux promesses
La
gauche et Mario Monti sont unis par la religion qui ne me plait pas, la religion des
impôts. C’est le credo de Silvio Berlusconi dans cette campagne électorale. Un credo
qu’il répète et décline sous toutes les formes. Annulation de la taxe d’habitation
réintroduite par le dernier gouvernement, amnistie fiscale, exonération d’impôts pendant
5 ans pour les entreprises qui embauchent un jeune en CDI. Des promesses qui semblent
lui réussir. La campagne tourne autour de ses propositions et il a réduit de moitié
l’écart qui le séparait de ses adversaires. Décryptage, Olivier Tosseri