2013-02-18 08:04:53

Dossier : présidentielle arménienne, Serge Sarkissian favori


Les Arméniens sont appelés aux urnes ce lundi pour élire leur président. Le chef de l’Etat sortant, Serge Sarkissian, devrait être réélu avec une large majorité, peut-être même dès le premier tour : il est crédité dans les sondages de 62 % d’intentions de vote, contre seulement 24 % pour son principal adversaire, Raffi Hovanessian.

En mars 2008, l’élection de Serge Sarkissian avait provoqué de violentes manifestations dans la capitale Erevan. Huit personnes avaient même été tuées. Cinq ans après, ces troubles sont encore dans toutes les mémoires mais le contexte politique a changé, surtout après les élections législatives de 2012. Le scrutin avait gagné en transparence dans un pays encore fortement marqué par le communisme.

Gaïdz Minassian, chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique, analyse le contexte de cette élection présidentielle en Arménie RealAudioMP3

Le principal avantage de Serge Sarkissian est la division de l’opposition. « Soixante-dix ans de totalitarisme n’ont rien arrangé en terme d’échanges de points de vue, de confrontation d’idées, de débats démocratiques » explique le spécialiste de l’Arménie.

Autre problème plus général : l’essoufflement du modèle politique arménien qui souffre « d’atonie, d’apathie ». « L’enjeu de cette élection pour Serge Sarkissian est de redonner de l’air à ce système en donnant plus de place à une génération montante et en jetant les bases d’un nouveau système politique » estime le chercheur de la Fondation pour la Recherche Stratégique.

Propos recueillis par Jean-Baptiste Cocagne







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