2013-02-18 08:00:58

Benoît XVI, une fin de pontificat inédite


Benoît XVI n’apparaitra pas en public pendant cinq jours. Puis il fera ses adieux aux fidèles le 27 février, la veille de son départ. S’ouvrira alors la période de siège vacant. Les cardinaux auront la tâche ardue de choisir un successeur. Une situation inédite, une fin de pontificat sans précédent. La Curie romaine est encore sous le choc, entre stupeur et émotion, tristesse et interrogations, tandis que la frénésie médiatique a bousculé le rythme habituel de la vie romaine et alors que les catholiques affluent en grand nombre pour manifester leur attachement à ce Pape trop fatigué pour continuer à assumer sa lourde charge.

Depuis lundi, le geste fort de Benoît XVI, historique et révolutionnaire, a été décortiqué, analysé, commenté. Et si les spéculations et conjectures ont déjà commencé quant au futur élu, beaucoup s’efforcent encore et surtout de tirer les leçons d’un pontificat trop longtemps malaimé et encore trop méconnu, dont on ne mesure pas toute la richesse et la portée, un pontificat qui n’a cessé de surprendre et de bousculer les clichés et qui restera dans les annales.

Remettre Dieu au centre de l'Eglise

Benoît XVI n’a jamais voulu etre l'acteur principal, il n’a cessé d’appeler les catholiques à revenir à Dieu. Homme secret, intellectuel brillant, il a voulu démontrer que la grande mission de l’Eglise était de relier foi et raison, le regard au-delà du tangible et la responsabilité rationnelle (Lumière du monde). Au-delà de ses bonnes performances - la lutte contre le scandale de la pédophilie, le dialogue avec le judaisme, l’apaisement avec l’islam – et des chantiers qui restent ouverts – la normalisation des rapports avec la Chine, le dialogue avec les Lefebvristes…. Benoît XVI a surtout voulu plaider pour plus de vérité et plus de foi dans l’Eglise, seule façon de lutter sur le long terme contre la dissolution du christianisme.
(Romilda Ferrauto)








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