L’ex-dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, accusé de détournement de fonds, d’abus
de pouvoir et de corruption ne s’est finalement pas présenté devant le tribunal qui
l’avait convoqué, ce jeudi. Le juge du tribunal d'appel a donc reporté la convocation
au 21 février, exigeant une nouvelle fois que l'ancien dictateur se présente en personne.
Chassé du pouvoir par un soulèvement populaire en 1986, réfugié en France pendant
25 ans, et revenu en Haïti depuis janvier 2011, Jean-Claude Duvalier, surnommé Baby
Doc, était en outre accusé, par plusieurs familles, d’actes de torture, d’exécutions
illégales et de disparitions forcées durant sa présidence.
Ces plaintes ont
cependant été écartées par le juge d’instruction, considérant qu’il y avait prescription.
Les familles plaignantes ont fait appel de cette décision. Pour Christophe Wargny,
historien et auteur de divers ouvrages sur Haïti, cette nouvelle esquive de Duvalier
lui permet de gagner du temps sur un procès dont on connait déjà plus ou moins l’issue.