2013-02-16 11:16:19

Commentaire de l'Evangile du dimanche 24 février


Le Père Pascal Montavit commente pour nous l'Évangile de ce dimanche 24 février. Deuxième dimanche du temps de Carême. Évangile selon saint Luc, 9, 28b-36 : la Transfiguration, « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. »
Ecoutez le commentaire du Père Pascal Montavit RealAudioMP3 En ce deuxième dimanche de carême, nous méditons sur l’Évangile de la Transfiguration. L’apparition d’un Jésus lumineux attire notre attention sur l’importance et le fruit de la prière. Voyons cela plus en détail.
Tout d’abord, il est important de souligner le premier verset de ce récit : «Prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, Jésus gravit la montagne pour prier » (Lc 9,28). C’est donc pendant qu’Il prie que l’apparence de son visage devient autre, et son vêtement, d’une blancheur fulgurante. Il y a là une allusion directe à Moïse qui gravit la montagne du Sinaï et qui en redescend avec la peau de son visage qui rayonne car il a parlé avec Dieu (Ex 34,29). C’est ainsi que la prière doit se comprendre. En premier lieu, il faut gravir la montagne, c'est-à-dire s’extirper des soucis du quotidien pour prendre de la hauteur et se mettre en présence du Seigneur. Ensuite, le fruit de la prière est la paix du cœur, une paix qui transparaît jusque dans notre visage. Lorsque l’on passe du temps avec Dieu, c’est tout notre être qui est transformé, et ce de manière visible par tous !
Arrêtons-nous maintenant sur l’attitude de Pierre. Tout d’abord, Jésus l’emmène avec lui pour prier, mais il s’endort. Lorsqu’il se réveille, il propose de dresser trois tentes, une pour Jésus, une pour Moïse et une pour Élie. L’Évangéliste Luc nous précise que Pierre ne savait pas ce qu’il disait. Tout de suite après, une nuée entoure Pierre, Jean et Jacques et une voix du ciel se fait entendre. Il est clair que Pierre est complètement dépassé par la situation. Il ne comprend pas ce qui se passe. Et pourtant la grâce le rejoint car il a montré sa bonne volonté en accompagnant Jésus sur la montagne. Le Seigneur ne s’arrête donc pas à nos limites, à la faiblesse de notre prière, mais il regarde notre désir qui nous fait gravir la montagne avec Lui. Jésus ne répond même pas à la proposition de Pierre de dresser trois tentes. A la place, Il le couvre de nuée, c'est-à-dire de la Gloire de Dieu. Tel est bien l’effet de la prière.
Enfin, la voix qui retentit proclame l’affirmation suivante : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ». Cette parole raisonne comme un écho de celle qui a retenti le jour du baptême de Jésus (Lc 3,22). Elle nous enseigne que seule la prière nous fait découvrir qui est Jésus. Lire des manuels de théologie ne suffit pas pour reconnaître Jésus. Se cantonner à une recherche rationnelle de la foi ne permet pas de découvrir Jésus comme Fils de Dieu. Dans le meilleur des cas, ce type de recherche aboutit à reconnaître en Jésus un grand homme. Mais Jésus est Dieu. Il est le Maître qui envoie les Apôtres après la Résurrection. Lorsque Jésus dit qu’il s’est fait serviteur, il n’en demeure pas moins le Fils à qui le jugement fut remis (Jn 5,22).
Durant ce temps de carême où nous nous préparons à voir Jésus pauvre et humilié durant la Passion, n’oublions pas que Jésus est Dieu. Sa parole est l’unique parole de vie. C’est Lui le Maître. Le temps de pénitence qui accompagne la démarche proposée pour le carême se fonde sur ce rapport entre l’homme, créature dépendante de Dieu, et Dieu, créateur aimant et jaloux, prêt à sacrifier son Fils pour le salut de l’homme. Pour comprendre cela, il nous faut prier et persévérer dans la prière.








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