Réactions dans le monde entier après la démission de Benoît XVI
Italie. Giorgio Napolitano, président de la république italienne. Il
a rencontré le Pape il y a seulement quelques jours lors d’un concert organisé Salle
Paul VI : « Lors de cette rencontre, on sentait combien il était éprouvé et combien
il était conscient d’une fatigue difficilement supportable. Je crois que son geste
est un geste d’un extraordinaire courage et d’un extraordinaire sens des responsabilités
parce que tenir sur ses épaules un mandat aussi extraordinairement exigeant que celui
de Pape de l’Eglise catholique, il doit faire aussi faire des comptes avec le prolongement
de sa vie, et par toujours dans des conditions soutenables… Donc grand courage et
grande générosité et de ma part un très très grand respect. »
Grande-Bretagne.
David Cameron, Premier ministre britannique : Le pape Benoît XVI « manquera comme
chef spirituel à des millions de gens ». Adressant ses "meilleurs vœux" au souverain
pontife, David Cameron a souligné que le Pape avait « travaillé sans relâche à renforcer
les relations de la Grande-Bretagne avec le Saint-Siège ». Grande Bretagne. Justin
Welby, archevêque de Canterbury, primat de la Communion anglicane : « C'est avec le
cœur lourd, mais avec une compréhension totale que nous avons appris ce matin la décision
du Pape Benoît XVI de renoncer à sa charge d'évêque de Rome, qu'il a remplie avec
une grande dignité, clairvoyance et courage », ajoutant qu'il parlait au nom des «
anglicans du monde entier ».
Allemagne. Angela Merkelm, chancelière allemande
: « Si le pape lui-même, après mure réflexion, en est venu à la conclusion que ses
forces ne sont plus suffisantes pour exercer sa fonction, cela suscite mon plus grand
respect ». « Benoît XVI est et reste l'un des plus grands penseurs religieux de notre
époque ». Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand : « Le gouvernement
allemand a le plus grand respect pour le Saint-Père, pour son parcours et pour sa
vie consacrée à l'Eglise catholique (...) et il mérite notre gratitude pour avoir
mené l'Eglise comme il l'a fait pendant huit ans ». Depuis son élection en avril 2005,
Benoît XVI a « marqué (l'Eglise) de son empreinte, en tant que penseur mais aussi
en tant que pasteur ». La chancelière Angela Merkel s'exprimera dans l’après-midi
sur le sujet.
Israël. Yona Metzger, Grand rabbin ashkénaze : « Sous
son autorité, les relations entre le Grand rabbinat et l'Eglise, le judaïsme et le
christianisme, sont devenues beaucoup plus étroites, ce qui a conduit à une diminution
des actes antisémites dans le monde »
France. François Hollande, président
de la République française : « Je n'ai pas de commentaire particulier sur cette
décision qui est éminemment respectable et qui fera qu'un nouveau pape sera choisi
». « La République salue le pape qui prend cette décision, mais elle n'a pas à faire
davantage de commentaires sur ce qui appartient d'abord à l'Eglise ». « C'est une
décision humaine et une décision liée à une volonté qui doit être respectée ». (Journalistes
via della Conciliazione après l'annonce de démission du Pape)