Pour le Directeur national des OPM, la Tunisie est à un tournant
La Tunisie enfermée sur sa douleur et sa colère. Aucun vol n’atterrit ni ne décolle
du pays. La grève générale à l’appel du principal syndicat tunisien est extrêmement
suivie. Une telle paralysie est une première depuis le 14 janvier 2011, le jour de
la chute du régime de Ben Ali. Cette grève, c’est pour protester contre le climat
de violence politique qui règne dans le pays, pour protester contre l’assassinat mercredi
de l’opposant Chokri Belaid. Ses funérailles ont rassemblé vendredi matin dans le
sud de Tunis une foule importante.
Et comme lors des manifestations de mercredi
et jeudi, les manifestants scandent des slogans contre le parti au pouvoir, Enadha.
Pour apaiser les esprits, le premier ministre a promis de former un gouvernement apolitique.
Une annonce pour l’instant sans suite.
Cet assassinat, ces annonces politiques
et la colère de la rue. Ces événements représentent un nouveau tournant pour la Tunisie,
selon le Père Jawad Alamat, le Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires
de Tunisie.
Le Père Jawad Alamat répond aux questions de Thomas Chabolle
(Photo: les
funérailles de Chokri Belaid, vendredi)