Le Pape évoque son amitié passée avec don Luigi Giussani
Benoît XVI a reçu, mercredi, les responsables de la Fraternité sacerdotale Saint-Charles
Borromée, branche du mouvement italien "Communion et Libération" (CL). Le pape a évoqué
la véritable amitié qu’il entretenait avec le fondateur de CL, don Luigi Giussani,
décédé en 2005, et a encouragé les prêtres dans leur mission.
Au terme de l’audience
générale, Benoît XVI a reçu une vingtaine de membres de la Fraternité, dont le nouveau
supérieur général, le Père Paolo Sottopietra. Ce dernier succède au Père Massimo Camisasca,
récemment nommé évêque de Reggio Emilia, dans le Nord de l’Italie, lui aussi présent.
Le président de CL, le Père Julián Carrón, participait aussi à cette audience.
Le
pape a mis l’accent sur sa proximité avec le mouvement. Il a précisé que le nouveau
supérieur général était déjà proche de sa théologie. "Je suis content d’être avec
vous, aussi bien spirituellement qu’intellectuellement et que nous puissions rendre
notre travail fécond de façon réciproque", a ajouté Benoît XVI. Il a également évoqué
sa véritable amitié avec le fondateur de CL, dont il avait célébré les obsèques en
2005, peu avant d’être élu pape.
Communion et Libération face aux critiques
Depuis de nombreuses années, le pape entretient de très bonnes relations avec
ce mouvement très engagé dans la société, né à Milan à la fin des années 60. A peine
élu pape, il a demandé à quatre femmes, laïques consacrées du mouvement des ’Memores
Domini’, composé de membres de CL, de travailler à son service.
Au fil de ses
nominations, Benoît XVI n’a cessé de confirmer sa confiance envers CL. Cela malgré
les fréquentes critiques de la part de la presse italienne, qui attaque régulièrement
les membres du mouvement occupant des responsabilités politiques ou économiques en
Italie.
Les médias de la Péninsule dénoncent souvent un mélange des
genres entre sphère publique et Eglise catholique. Suite à l’implication de CL dans
plusieurs affaires, le président Julián Carrón a publié une lettre ouverte de "mea
culpa" dans la presse italienne. Le message appelait les membres du mouvement à revenir
à l’esprit des origines. (apic/imedia)