2013-02-01 19:09:53

Le Vatican dénonce les nouveaux mensonges d’Ali Agça


Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a démonté à travers une note les thèses avancées par le Turc Mehmet Ali Agça. Il avait tenté d’assassiner Jean-Paul II en mai 1981. Dans un livre publié le 31 janvier 2013 en Italie, il affirme avoir agi pour le compte de l’Iran, et en particulier de l’ayatollah Khomeiny.

L’énième autobiographie d’Ali Agça

Dans ce livre intitulé "On m’avait promis le paradis", Ali Agça après ses récits plus ou moins extravagants sur l’implication du KGB ou encore une piste bulgare, propose une énième version des faits. Derrière la tentative d’assassinat du 13 mai 1981se cacherait en fait l’ayatollah Khomeiny, premier Guide suprême de la révolution islamique, à la tête de l’Iran de 1979 à 1989. Le Guide suprême de la révolution iranienne lui aurait ainsi demandé de “tuer le pape au nom d’Allah“. Outre ces révélations, Ali Agça revient sur l’entretien qu’il avait eu avec Jean-Paul II, venu lui accorder son pardon dans la cellule de la prison romaine de Rebibbia, le 27 décembre 1983. Le pape aurait été le seul à qui il avait révélé le vrai commanditaire de l’attentat et l’aurait invité à se convertir.

Le Vatican dénonce de nouveaux mensonges

Dans une note publiée le 1er février 2013, le père Federico Lombardi directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, affirme avoir parlé à ce sujet avec l’ancien secrétaire particulier de Jean-Paul II, le cardinal Stanislaw Dziwisz, l’ancien porte-parole Joaquin Navarro-Valls ou encore Benoît XVI. Il ironise sur “la vie romancée “, et s’attache à décortiquer “la nouvelle vérité, ou plutôt les nouveaux mensonges“, du tueur à gages turc. Le jésuite rappelle que le cardinal Dziwisz était présent lors de l’entretien entre Jean-Paul II et dénie toute référence à l’ayatollah Khomeiny et à une demande de conversion au christianisme. Déni ferme également de tout échange épistolaire qu’aurait pu avoir Ali Agça avec l’alors cardinal Joseph Ratzinger.
Le père Lombardi après avoir rappelé également réfuté toute piste islamiste qu’aurait voulu avancer le Vatican pour expliquer l’attentat termine par une pointe d’ironie. « Cette version d’Agça s’ajoute aux centaines qu’il a déjà fourni. Cela fait un peu trop pour que nous puissions le croire. »

(Photo : Jean-Paul II au moment de la tentative d'assassinat du 13 mai 1981)







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