Dossier : Mali, quelle stratégie après la reprise du Nord?
Après la reprise, pratiquement sans résistance, de Gao et Tombouctou, les forces armées
françaises devraient peu à peu passer le relais à l’armée malienne, lui laissant le
soin débusquer les dernières poches islamistes dans le nord du pays.
A Addis
Abeba ce mardi, Union africaine (UA), Union européenne (UE), Japon, Etats-Unis et
ONU participaient à une conférence des donateurs qui a levé des fonds à hauteur de
455,53 millions de dollars (338,6 M EUR), destinés aussi bien aux besoins militaires
qu'humanitaires du Mali. Le président malien Dioncounda Traoré se disait, quant à
lui, favorable à des élections d'ici le 31 juillet.
Au-delà de la réussite
militaire, se pose, à terme, la question de la stabilisation du pays, et de la région
toute entière. Pour Serge Michailof, ancien directeur des opérations pour l'Afrique
à la Banque mondiale, chercheur associé à l’IRIS et professeur à Sciences Po Paris,
il s’agit pour la France d’éviter tout enlisement militaire au Mali. Les priorités
doivent être la résolution de la question touareg, et la reconstruction d’un Etat
malien viable et crédible. Un dossier de Manuella Affejee
(Photo: Un
Malien arbore drapeau français et cigarette à Ansongo, près de Gao, reprise le 29
janvier par les troupes nigériennes et tchadiennes)