Le cardinal Angelo Bagnasco a rappelé le 28 janvier l’importance pour les partis comme
pour les électeurs de défendre les "valeurs non négociables". A un mois des élections
législatives, le président de la Conférence épiscopale italienne a également souligné
que le but des évêques n’était pas de faire directement de la politique, mais de "parler
de Jésus".
"Les réticences et les raccourcis ne sont pas possibles", a souligné
l’archevêque ligure. Il a appelé les électeurs à choisir "quel visage" ils voulaient
donner à l’Etat, celui d’une "famille de personnes ou d’un amas d’intérêts".
Le
cardinal Bagnasco a tenu ses propos lors de l’ouverture du Conseil permanent de la
CEI. Il a insisté sur la protection des couches les plus fragiles de la population,
mentionnant notamment les plus pauvres, les malades, mais aussi les enfants à naître
et les personnes en fin de vie. Le cardinal a fait une nouvelle fois référence à l’importance
du maintien de la cellule familiale fondée sur le mariage "entre un homme et une femme".
Dans
une interview accordée quelques jours auparavant à l’hebdomadaire italien "Famiglia
Cristiana", Mgr Bagnasco avait encouragé la défense de ces valeurs au sein de tous
les partis.
Appel à voter
Le président de la CEI a invité les
Italiens à se rendre aux urnes, tout comme l’a fait quatre jours plus tôt le cardinal
Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Dans le même temps, le cardinal
Bagnasco a rappelé que ce n’était pas le rôle des évêques de s’impliquer directement
en politique. "Il n’est pas vrai que nous sommes intéressés par la politique, a-t-il
affirmé, nous voulons parler de Jésus".
Cela n’empêche pourtant pas les évêques
de s’engager au service du bien commun, a-t-il expliqué. Selon le cardinal, il est
de leur devoir d’interpeller les candidats sur leurs "intentions" et les partis sur
leurs programmes, afin qu’ils ne soient pas "farcis d’ambiguïtés lexicales et tactiques". Les
élections législatives italiennes auront lieu les 24 et 25 février prochains. Elles
doivent renouveler le parlement suite à la démission du président du Conseil des ministres,
Mario Monti. (Apic/imedia)
(Photo: le cardinal Bagnasco, le 28 janvier, ouverture
Conseil permanent CEI)