Prise d'otages en Algérie, le dénouement est encore loin

Suite de la prise d’otages sur le site gazier d'In Amenas en Algérie. Sept étrangers seraient encore entre les mains de leurs ravisseurs : trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique, c’est ce qu’affirment les terroristes selon une information rapporté par l'agence de presse mauritanienne ANI. Ce type d'information reste toujours très difficile à vérifier. Tandis que les chancelleries occidentales s’inquiètent. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et son homologue japonais ont ainsi exhorté Alger à prendre des "précautions extrêmes" concernant la vie des otages

Washington refuse toute négociation avec les djihadistes

Les marges de manœuvre se réduisent d’heure en heure aussi bien pour les forces armées algériennes que pour les terroristes. Les djihadistes qui détiennent toujours un nombre incertain d’étrangers, ont proposé d’échanger leurs otages américains contre deux militants islamistes emprisonnés aux Etats-Unis, l’ Egyptien, Omar Abdel-Rahman, et la Pakistanaise, Aafia Siddiqui. La réponse du département d’état américain fut immédiate : « on ne négocie pas avec les terroristes ». Le groupe armé aurait également demandé à la France et à l’Algérie de négocier pour l’arrêt de la guerre menée par Paris au Mali. Les preneurs d’otages restent lourdement armés : missiles, lance-roquettes, grenades, fusils-mitrailleurs et fusils d'assaut. De quoi alourdir un bilan humain déjà important. Selon une source sécuritaire algérienne : 12 otages et 18 ravisseurs auraient été tués, et une centaine d'otages étrangers libérés, ainsi que 573 employés algériens. Cette source ne précise cependant pas le nombre et la nationalité des étrangers ayant péri.

Des terroristes qui proviennent de nombreux pays

A Washington, le département d'Etat a annoncé la mort d'un Américain, tandis qu'à Paris, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a révélé qu'un Français avait perdu la vie. En ce qui concerne la nationalité des ravisseurs, l'agence ANI citant des membres du groupe auquel ils appartiennent, a fait la liste de leurs pays d'origine : Algérie, Egypte, Niger, Tchad, Mauritanie, Mali et même Canada. Le compte rendu de Thomas Chabolle

(Photo : La route qui mène au site d'In Amenas)