Une amitié de cinquante ans: celle entre la France et l’Allemagne, deux pays qui se
sont déchirés lors de plusieurs conflits au cours de l’histoire. La semaine prochaine,
les deux gouvernements commémoreront officiellement la signature du traité de l’Elysée
de coopération franco-allemande. A cette occasion les épiscopats allemands et français
publient une déclaration dans laquelle, outre l’hommage rendu à cet acte fondateur,
ils rappellent que « l’amitié entre les deux pays et les deux peuples est aujourd’hui
plus que jamais décisive pour surmonter la crise actuelle et façonner l’avenir de
l’Europe ». Ce texte, signé par le cardinal Vingt-Trois, président de la conférence
des évêques de France et par Mgr Zollitsch, président de la conférence des évêques
allemands, souligne que « l’amitié franco-allemande a toujours été un service à l’Europe
».
Tirer de l'amitié franco-allemande la force pour affronter les problèmes
actuels
La crise de l’euro « met la solidarité entre les pays européens
à rude épreuve », reconnaissent les deux présidents prélats. « A cet égard la réconciliation
franco-allemande reste selon eux un exemple de politique de responsabilité et de solidarité
». Ils invitent ainsi les gouvernements français et allemand à « puiser dans l’histoire
de leur réconciliation et de leur amitié la force pour tirer ensemble les conséquences
des problèmes actuels » que rencontre l’Union européenne. Ils « peuvent œuvrer pour
que le respect de la dignité humaine, le souci du bien commun et les principes de
solidarité et de subsidiarité guident toujours davantage la construction européenne
». Une profession de foi en faveur de l’Union européenne et contre les populismes
qui fleurissent un peu partout sur le continent.