2013-01-16 15:09:00

Calmer les esprits à tout prix en Irlande du Nord


L’Irlande prend la présidence de l’Union européenne pour six mois. Le Premier ministre Enda Kenny est venu présenter son programme mercredi devant le Parlement européen à Strasbourg. Que retenir ? Cette phrase : « Rien ne pourra briser les accords de paix » en Irlande du nord. Enda Kenny a condamné les « fauteurs de troubles » qui tentent de les briser et lancé cet appel au dialogue chez son voisin du nord. « Nous savons que le dialogue et la compréhension entre les communautés peuvent produire des résultats. La réconciliation historique entre deux communautés et l'accord de paix sur notre île en témoignent », a-t-il assuré.

Sur place en Irlande du Nord, une des quatre nations constitutive du Royaume-Uni, le premier ministre nord-irlandais, Peter Robinson, a affirmé dimanche que « le processus politique » était « la seule voie possible » en Ulster. Dans la province britannique semi-autonome, le vice premier ministre, Martin McGuiness, en appelle mercredi à tous les leaders politiques pour œuvrer au retour de la paix.

Depuis six semaines, des loyalistes manifestent pour réclamer le retour de l'Union Jack sur la mairie de Belfast. Le 3 décembre dernier, la mairie a en effet décidé de ne plus faire systématiquement flotter le drapeau britannique sur l’hôtel de ville de la capitale nord-irlandaise. Les loyalistes y voient une attaque contre leur identité.

Ces manifestations sont souvent violentes. Plus de 110 policiers ont été blessés. Encore dans la nuit de mardi à mercredi. Les Loyalistes ont lancé des cocktails Molotov sur la police. Ils ont aussi jeté des pierres contre l’Eglise St Matthew’s, une paroisse située dans une enclave républicaine proche du centre de Belfast.

Nous parlons de ces violences avec le Père Joseph Gunn, il est curé de Bangor à 15km de Belfast. Il est interrogé par Marie Duhamel RealAudioMP3



L'accord de paix de 1998 a établi un partage du pouvoir entre républicains et loyalistes après trente années de violences intercommunautaires qui ont fait 3.500 morts. Des incidents sporadiques se produisent encore dans la province.








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