L’université d’Alep a été la cible d’une double explosion. Le bilan, en fin de journée
mardi 15 janvier, est lourd : plus de 80 morts, en majorité des étudiants, et 160
blessés selon le gouverneur Mohammad Wahid Akkad. Des chiffres confirmés par un médecin
à l'hôpital universitaire d'Alep. La faculté des Beaux-Arts et celle de l'architecture
ont été endommagées. C’est l'une des attaques les plus meurtrières depuis le début
du conflit dans le pays, déclenché par la répression d'un mouvement de contestation
populaire contre le régime de Bachar al-Assad.
Forces d’opposition et pouvoir
se rejettent la responsabilité de l’attaque
Des militants anti-gouvernementaux
pointent du doigt un raid aérien mené par les troupes du régime, mais une source militaire
syrienne évoque le lancement de deux missiles sol-air tirés par les rebelles et qui
ont raté leur cible et sont tombés sur le campus. L'agence officielle Sana a fait
elle état de « deux roquettes tirées par des terroristes » contre l'université située
dans l'ouest d'Alep, la deuxième ville du pays.
« C'était le premier jour
des examens trimestriels et des étudiants ainsi que des réfugiés font partie des victimes
», a précisé Sana. Les examens ont été annulés. Malgré les combats, l'université d'Alep
a ouvert ses portes à la mi-octobre. Elle est située dans un secteur contrôlé par
l'armée et de nombreux déplacés ayant fui les combats y sont installés. (Avec agences)