Dossier : En Irak le bras de fer entre sunnites et chiites continue
En Irak, le bras de fer continue entre la minorité sunnite et le Premier ministre
chiite Nouri Al-Maliki, malgré l’annonce de la libération de plus de 700 femmes détenues.
Les manifestants continuent de bloquer depuis plus de 10 jours le principal axe routier
est-ouest du pays, reliant la capitale à la Jordanie.
À l’origine de ce mouvement
de protestation, l’arrestation pour "terrorisme", le 20 décembre, d'au moins neuf
gardes du ministre des Finances, Rifaa al-Issawi, un sunnite. Les manifestants accusent
ainsi le pouvoir, dominé par les chiites, d'abuser de la législation antiterroriste
contre la minorité sunnite, et de les écarter de l’exercice du pouvoir.
Pour
Pierre-Jean Luizard, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l’islam et du
Moyen-Orient contemporain, c’est le système politique irakien qui est en cause. Ecoutez
son analyse :
Un
entretien réalisé par Manuella Affejee
(Photo : Manifestation anti-gouvernement
à Falluja le 11 janvier 2013)