Fermeture de l’église Saint-Vincent-de-Paul à Manhattan : témoignage du père Murray
Les francophones de Manhattan ne pourront plus assister à la messe le dimanche à Saint-Vincent-de-Paul.
L’église française du quartier new-yorkais de Chelsea a fermé ses portes le 6 janvier
dernier, faute de fonds nécessaires à sa rénovation et face à un nombre insuffisant
de fidèles. Première église interraciale de New York elle accueillait des paroissiens
Européens, Haïtiens mais surtout Africains. Ce lieu de culte était donc également
un lieu de rencontres et d’échanges.
Le diocèse dans l’incapacité financière
de rénover l’édifice
Plusieurs paroissiens refusent de se résigner à la
fermeture, ils ont créés un comité de soutien et ont porté l’affaire devant la justice.
Petit joyau architectural, le bâtiment fondé en 1841 par les pères français de la
Miséricorde est en très mauvais état. Curé de la paroisse depuis 14 ans le père Gerald
Murray se dit triste face à cette perte d’une paroisse mais il évoque une décision
raisonnable, « le diocèse n’avait pas la possibilité financière de réparer le bâtiment
».
La messe en français déplacée à Notre-Dame
Cette fermeture
n’est pas un cas isolé précise t-il, « d’autres paroisses ont déjà dû fermer il y
a 5 ans, c’est aussi une question de manque de prêtres. Le nombre de prêtes diocésains
a beaucoup diminué depuis 30 ans ». Le père Murray précise que la « mission » se poursuit.
La messe en français a été déplacée dans une autre paroisse francophone : Notre Dame
située elle aussi à Manhattan, près de l’université de Columbia et fondée par des
prêtres français il y a plus de 100 ans. Écoutez le témoignage du père Gerald Murray
Des
propos recueillis par Hélène Destombes
(Photo : L'église Saint-Vincent-de-Paul
à Manhattan)