Dossier : l'Eglise en Centrafrique favorise le dialogue
L'arrivée à Libreville des délégations des rebelles, du pouvoir et de l'opposition
centrafricains pour des négociations de paix a été retardée à ce lundi, tandis qu'à
Bangui le président François Bozizé a reçu le renfort d'un important contingent de
soldats sud-africains. L'arrivée des délégations était initialement prévu ce dimanche
dans la capitale gabonaise, alors que les pourparlers placés sous l'égide de l'Afrique
Centrale doivent en principe débuter mardi. Mais le vol qui devait emmener la délégation
de la rébellion a été retardé pour des "problèmes d'autorisation".
Toutefois
le porte-parole du Séléka, Eric Massi, tout en se déclarant prêt à participer à des
négociations, a souhaité un report pour mieux se préparer. Il a continué d'exiger
le départ du président Bozizé. Le président François Bozizé devrait rejoindre Libreville
"plus tard", une fois les négociations entamées. Chacune des délégations qui sera
composée de quinze membres a remis des "propositions de sortie de crise" au comité
de suivi dirigé par le président congolais Denis Sassou Nguesso.
Sur le
terrain, les rebelles justifient leur avancée
A Bangui, le régime a reçu
le renfort cette semaine d'un contingent de 200 soldats sud-africains "bien équipé",
basé non loin de la résidence du président. Sur le terrain, les rebelles ont justifié
la prise de deux villes secondaires, Alindao et Kouango, samedi, dans le centre du
pays, par des opérations de "contrôle des routes", indiquant qu'ils avaient eu vent
de déplacements militaires des Forces armées centrafricaine, voire de "troupes ougandaises"
dans la zone. Les rebelles centrafricains du Séléka sont par ailleurs à 12 kilomètres
de Damara, ville située à 75 km au nord de Bangui, considérée comme le dernier verrou
protégeant la capitale, et où est stationnée la force d'interposition d'Afrique centrale.
L'Eglise
de Centrafrique multiplie les appels au dialogue
Face à la situation toujours
très tendue en Centrafrique, l’Eglise catholique du pays a lancé différents appels
à la paix. Les évêques demandent que le chemin des négociations prévale sur la voie
militaire. L’Eglise dénonce par ailleurs les violences à l’encontre des civils. La
préoccupation grandit à Bangui face à l’avancée des rebelles de la coalition "Seleka".
Parmi
les personnalités à appeler au dialogue, l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga.