(Radio Vatican) Un crime sans circonstances atténuantes continue d’indigner les indiens
et le reste du monde : le viol, à New Delhi, d’une étudiante de 23 ans, décédée des
suites de l’agression. Les avocats des suspects devront être commis d’office. Personne
n’a accepté de les défendre. Pour l’évêque de Vasai, Mgr Felix Machado, cette affaire
révèle un déficit de respect de la vie humaine dans la société indienne en général.
Interrogé par Radio Vatican, Mgr Machado note que ce viol a été très médiatisé. Il
ne s’agit pas de le sous-estimer, mais au contraire de faire savoir que les cas de
ce genre sont fréquents. Ainsi à Bombay, un jeune catholique a récemment été tué alors
qu’il tentait de défendre des jeunes filles qui étaient violées. L'affaire a été vite
oubliée.
La nature particulièrement violente de cette attaque a fait exploser
la colère jusque-là contenue en Inde contre les agressions et viols commis en toute
impunité dans ce pays. Le risque, selon Mgr Machado, est que, sous le coup de l’émotion,
on adopte des lois immorales, comme l’instauration de la peine de mort pour ce genre
de délit, actuellement évoquée. L’évêque de Vasai pointe du doigt la faiblesse des
forces de sécurité, l’impunité dont jouissent de nombreux jeunes issus des familles
riches, la montée du consumérisme au détriment des valeurs morales, et surtout le
peu de prix accordé à la vie des femmes dans certains secteurs de la société indienne.
Il faudrait agir au niveau des mentalités.
(Photo: marche pour la dignité des
femmes, mercredi 2 janvier 2013, à New Delhi)