Cri d'alarme de Mgr Hindo pour les déplacés syriens
Un évêque syro-catholique tire la sonnette d’alarme : dans la région de la Jézireh,
dans la Haute Mésopotamie, entre le Tigre et l’Euphrate, des centaines de milliers
de déplacés syriens sont privés de tout. Mgr Jacques Behnan Hindo a adressé un appel
à la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Selon
lui la situation s’aggrave d’heure en heure. Toutes les activités économiques
et agricoles sont paralysées. Les routes sont coupées, les biens de première nécessité
manquent ainsi que le carburant pour le chauffage et les médicaments. Les silos ont
été saccagés et le blé a été vendu à un prix dérisoire à des commerçants turcs qui
profitent du chaos pour s’enrichir avec la complicité des douaniers turcs. On ne trouve
plus d’antibiotiques. La menace d’une catastrophe humanitaire plane sur la région
qui abrite plus de 400 000 déplacés ayant fui Alep, Homs et Damas.
Les
syriens subissent le même sort que les irakiens
Mgr Hindo a également lancé
un appel à l’aide au premier ministre irakien Al-Maliki pour qu’il envoie des vivres.
La route internationale qui mène à Mossoul, en Irak, est encore ouverte. Les syriens
connaissent aujourd’hui le sort injuste qui fut celui des irakiens sous l’embargo.
Les premières victimes sont les enfants. Les populations locales ont créé des comités
populaires afin d’assurer la sécurité.
(Photo: la peur des civils dans les
combats en Syrie)