Ce lundi 31 décembre, en la Basilique Saint-Pierre, Benoît XVI a célébré les Vêpres
en fin d'après-midi, suivis par le traditionnel Te Deum d’action de grâces. Et ensuite,
le Pape devait se rendre sur la Place Saint-Pierre pour prier devant la crèche qui
comme chaque année a été installée au pied de l’obélisque.
Dans son homélie,
Benoît XVI a relevé que le Te Deum renferme une sagesse profonde qui nous fait dire
que malgré tout, il y a du bien dans le monde et que ce bien est destiné à triompher.
Puisque le mal fait plus de bruit que le bien, il ne faut pas s’en tenir aux « nouvelles
» si on veut comprendre le monde et la vie. Il faut savoir s’arrêter en silence pour
penser et méditer, guérir des inévitables blessures de la vie, et analyser les événements
en profondeur. Le chrétien est un homme d’espérance dans les ténèbres du monde. La
foi en Jésus-Christ permet de sortir des sables mouvants du péché et de recommencer.
S’adressant plus spécialement au diocèse de Rome dont il est l’évêque, le Pape
a appelé à un engagement missionnaire et apostolique, d’autant plus nécessaire que
la foi risque d’être éclipsée dans des contextes culturels qui entravent son enracinement
personnel et sa présence dans la société. Il y a d’un côté l’augmentation de nombre
de croyants d’autres religions, les communautés paroissiales qui ont du mal à mobiliser
les jeunes, la diffusion de styles de vie marqués par l’individualisme et le relativisme
éthique, de l’autre tant de personnes en quête de sens et de l’espérance qui ne déçoit
pas. Cela ne peut pas nous laisser indifférents et exige une pastorale missionnaire.
Benoît XVI a par ailleurs insisté sur le devoir de solidarité avec les pauvres,
les marginaux, les familles en situation de précarité, les malades et les handicapés.
Il a exhorté les Institutions, à tous les niveaux, à assurer une vie digne à tous
les citoyens.
Le 1er janvier: une messe et l'angélus, en la Journée Mondiale
de la Paix
Le 1er janvier, à 9 heures 30, Benoît XVI présidera une concélébration
eucharistique en la basilique Saint-Pierre : la messe de la solennité de Marie Mère
de Dieu, la plus importante des festivités mariales de l’année liturgique. Une fête
qui coïncide, depuis plusieurs années, avec la Journée mondiale de la paix, instituée
par Paul VI.
Le Pape aura à ses côtés six hauts responsables de la Curie romaine
dont le cardinal Bertone, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège et le cardinal Turkson,
président du Conseil pontifical Justice et Paix. Les textes de la prière universelle
ont été préparés par les Franciscains de la Custodie de Terre Sainte. Après la messe,
Benoît XVI récitera l’Angélus avec les personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre.
Radio Vatican assurera comme toujours la retransmission en direct de ces évènements.
A
Rome, la nuit de la Saint-Sylvestre est également marquée par une veillée de prière
aux flambeaux, place Saint-Pierre, pour la paix dans les familles et entre les nations,
organisée par le Mouvement de l’Amour familial, de 23h30 à 7h du matin.
La
paix, tous les hommes en sont responsables
Bienheureux les artisans de
paix, c’est le thème choisi par le Pape pour cette 46° journée mondiale de la paix.
Son message, présenté le 14 décembre, a été qualifié de « concret, positif et pédagogique
». Dans le difficile contexte actuel, il encourage tous les hommes à se sentir responsables
de la construction de la paix. Cela veut dire promouvoir la vie en plénitude, dans
son intégralité, donc dans toutes les dimensions de la personne humaine».
Le
texte attire l’attention sur « les problèmes les plus urgents : le mariage, le droit
à l’objection de conscience, la liberté religieuse, le chômage, la crise financière,
mais aussi spirituelle et morale ainsi que la crise des institutions, le rôle de la
famille dans l’éducation. Il appelle de ses vœux la formation de classes dirigeantes
adéquates et l’étude de nouveaux modèles économiques et financiers.
Cette 46°
journée se déroule alors que l’on célèbre deux anniversaires : les 50 ans du Concile
Vatican II et de l’encyclique Pacem in Terris de Jean XXIII qui met à la première
place la dignité de l’homme et sa liberté.