C’est une année intense qui s’achève pour Benoît XVI : deux voyages internationaux,
au Mexique et Cuba puis au Liban, pour redonner l’espérance et affermir la foi ; la
rencontre mondiale des Familles à Milan, le Synode pour la nouvelle évangélisation,
le cinquantenaire de l’ouverture du Concile Vatican II, le lancement de l’année de
la Foi, la publication du 3° tome de sa trilogie sur Jésus. La liste est longue, sans
oublier ses premiers tweets, un événement qui a eu un retentissement planétaire. Romilda
Ferrauto
L’identité
catholique en dialogue avec le monde et la liberté religieuse, la main tendue aux
non-croyants, la foi et la paix, sont les thèmes qui reviennent le plus souvent au
fil de ses interventions, ainsi que la défense de la famille, la seule force qui peut
transformer le monde mais qui est aujourd’hui toujours plus menacée. Parmi les fils
conducteurs de l’année 2012, on retiendra la volonté de transparence qui a porté des
fruits significatifs, notamment en matière de gestion financière.
Courage
et fermeté dans la tourmente
Sans se départir de sa sagesse, de son humilité
et de sa douceur devenues proverbiales, Benoît XVI a offert, dans la tourmente, une
image de courage et de fermeté, en affrontant avec détermination les défis venus de
l’extérieur mais aussi de son entourage le plus proche. L’affaire Vatileaks a fait
beaucoup de bruit, son propre majordome ayant soutiré des documents confidentiels
de l’appartement pontifical pour les livrer à la presse. Benoît XVI, très affecté,
avouera publiquement sa tristesse. Mais le Pape restera absolument certain que malgré
les faiblesses humaines, les difficultés et les épreuves, l’Eglise est guidée par
l’Esprit Saint et que le Seigneur ne cessera jamais de la soutenir sur son chemin.
Pour
Benoît XVI, la fraternité et la réconciliation passent par la recherche de la vérité.
Pendant l’année 2012, ce Pape âgé de 85 ans, dont l’érudition et la finesse continuent
de frapper les esprits, a fait un geste à l’égard des divorcés remariés ; il a fait
preuve de miséricorde à l’égard de la Fraternité Saint-Pie-X sans pour autant céder
aux compromis. Il a publié un Motu proprio sur le service de la charité et a institué
une Académie pontificale de la latinité. Il a proclamé sept nouveaux saints et deux
docteurs de l’Eglise.
Il a créé 28 nouveaux cardinaux au cours de deux consistoires,
en s’efforçant d’accentuer l’universalité de l’Eglise. Il a multiplié les appels en
faveur des réfugiés et des migrants. Il a soutenu le combat actuellement mené par
les évêques français, accueillis avec chaleur lors de leur visite ad limina. En Amérique
latine, il a pointé du doigt la violence, la corruption et le trafic de drogue. A
Beyrouth, à quelques kms du théâtre d’une guerre civile sanglante, il a prêché le
courage et la réconciliation aux jeunes syriens, chrétiens et musulmans.
L’Eglise
existe pour évangéliser
Pendant la 7° année de son pontificat, loin des
aspects médiatiques, Benoît XVI n’a jamais cessé, surtout, d’annoncer l’Evangile.
L’Eglise existe pour évangéliser. C’est aussi le devoir de tous les chrétiens face
à la désertification spirituelle qui caractérise le monde contemporain. Dieu n’est
ni dans le vacarme, ni dans les faux remèdes ou dans l’égoïsme.
En cette Année
de la foi, Benoît XVI demande aux catholiques de ne prendre que l’essentiel : pas
de bâton ni de sac, ni d’argent ni même de pain mais l’Evangile et la foi de l’Eglise.
Il les exhorte à faire des choix cohérents, à défendre leur foi sans complexe sur
tous les fronts, de la famille à la fin de vie, en passant par la justice sociale.
Les principes que défend l’Église ne sont pas seulement des vérités de foi, ils sont
inscrits, selon Benoît XVI, dans la nature humaine et identifiables par la raison.