Dans l’homélie qu’il a prononcée la nuit de Noël à Bruxelles et le jour de la nativité
à Malines, Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a rappelé que
cette fête est avant l’anniversaire d’une naissance : celle du Christ. Et si le monde
a tendance à l’oublier, Mgr Léonard a invité à aimer Dieu.
« En cette nuit
et en ce jour de Noël, beaucoup de cadeaux sont échangés entre membres de la famille
ou entre amis. C’est très normal puisque nous fêtons un anniversaire. La seule chose
étrange, c’est que, le plus souvent, on fait la fête sans même mentionner celui dont
on fête l’anniversaire, à savoir notre frère et Seigneur, Jésus. Un peu comme si,
lors d’un anniversaire en famille, on parlait de tout le monde, sauf de celui que
l’on fête !
Avez-vous jamais pensé à ceci : il n’y a que deux humains, parmi
tous les personnages de l’histoire, à qui, chaque jour, depuis près de vingt siècles,
des centaines de millions d’hommes et de femmes envoient des mots d’amour ? Des «
Jésus, je t’aime » ou des « Je vous salue, Marie ». Certes, il y avait, à l’époque
de Jésus, des personnages bien plus célèbres que lui : Alexandre le Grand, Jules César
ou Cléopâtre. Mais où vivent encore ces personnages dans la mémoire des hommes ? Uniquement
dans des livres d’histoire ou des manuels de thème grec ou de version latine.
Qui
se lève le matin en pensant avec amour à Cléopâtre ou Napoléon ?
On pourrait
en dire autant d’autres célébrités plus proches de nous dans l’histoire. Mais quel
homme se réveille le matin en disant à Cléopâtre ou à l’Impératrice Marie-Thérèse
: « Ma bien aimée, tu es le trésor de ma vie ! » Et quel femme, au réveil, soupire
amoureusement : « Ô Napoléon, ou ô Wellington, que serais-je sans toi ? » Même
les grands fondateurs de religion, Bouddha, Confucius ou Mahomet, sont certes hautement
vénérés, mais qui leur envoie quotidiennement des baisers d’amour, comme nous pouvons
le faire pour Jésus, notre frère et notre Dieu ?
Des centaines de millions
l’ont fait avant nous. Des millions lui ont consacré toute leur vie, renonçant à tout
pour ses beaux yeux. Et beaucoup sont morts avec, sur leurs lèvres, son nom adorable
: « Jésus ! » « Disons simplement à Celui qui nous aime le premier, disons à l’Emmanuel,
Dieu-avec-nous, que nous aussi, nous l’aimons. Disons-le-lui avec un cœur d’enfant,
spécialement au moment de la communion, où il vient reposer en nous comme en sa crèche
préférée ».