Le "pèlerinage de confiance sur la terre" fait étape à Rome
C’est Rome qui accueille, en cette fin d’année, la traditionnelle rencontre européenne
des jeunes organisée par la Communauté œcuménique de Taizé. Elle se déroulera du 28
décembre au 2 janvier. Six jours de prière, de réflexion et de partage dans les paroisses,
avec les familles et les communautés religieuses locales. 40 000 jeunes sont attendus.
Parmi les temps forts de cette édition romaine : la prière avec Benoît XVI, samedi
soir, sur la Place Saint-Pierre. Une rencontre placée comme chaque année sous le signe
de la confiance.
Pour nous en parler, Frère David
Plus que jamais
en ces temps difficiles, Taizé veut miser sur la confiance. Car la crise a des répercussions
sur les rapports interpersonnels, y compris entre les chrétiens. C’est l’heure de
vaincre la tentation de la désillusion et du désengagement, malgré la violence dans
le monde et la perte des valeurs chrétiennes. La politique, la société et les institutions
religieuses ont du mal à mobiliser les citoyens. Mais pour les chrétiens, la confiance
est un acte de foi.
Un pèlerinage de confiance sur la terre
Cette
idée est présente dans les nombreux messages qui sont déjà parvenus aux participants.
C’est la 35° fois que Taizé organise son « pèlerinage de confiance sur la terre ».
Dans sa lettre, le Patriarche Œcuménique de Constantinople demande aux jeunes chrétiens
de surmonter les pièges du temps et la fatigue de l’histoire. Selon Bartholoméos 1er,
cette manifestation de foi contredit les prophètes de malheur qui voudraient reléguer
l’œcuménisme parmi les échecs de l’histoire. L’œcuménisme n’est pas l’impasse ; il
est soutenu par la lymphe vitale de la jeunesse.
De son côté, l’archevêque
sortant de Canterbury, Rowan Williams, invite à répondre avec courage et générosité
aux attentes des pauvres tandis que le secrétaire général de la Fédération luthérienne
mondiale rappelle que Dieu peut changer les personnes. Dans un monde où les mutations
rapides, le chômage des jeunes, le réchauffement climatique, la crise de la dette,
les abus de pouvoir, suscitent des sentiments d’angoisse, la lumière de la foi nous
indique le chemin de la conversion.
Après la rencontre de Rome, une délégation
d’une centaine de jeunes partira pour la Turquie avec le Prieur de Taizé, frère Aloïs,
pour y célébrer la fête de l’Epiphanie.