L'ONU autorise le déploiement d'une force armée internationale au Mali
Les soldats ouest-africains de la Cédéao étaient prêts depuis plus d’un mois à intervenir
dans le nord du Mali. Les Nations Unies leur ont donné jeud le feu vert : le Conseil
de sécurité a adopté une résolution pour permettre la reconquête de la région malienne
occupée.
Aucun calendrier n’a par contre était clairement précisé. Mais beaucoup
d’étapes doivent encore être franchies avant une intervention militaire à proprement
parler.
Les précisions d'Antonino Galofaro :
Ce qui a été
autorisé jeudi, c’est le déploiement de la force armée internationale, pour une année
au moins. Pour l’offensive a proprement parler, l’offensive qui permettrait de libérer
le nord du Mali, il faudra attendre l’automne de l’année prochaine. Avant ça, il reste
encore énormément à faire pour un pays qui a changé la semaine dernière encore de
Premier ministre.
L’armée malienne d’abord. Elle a été ébranlée après son
coup d’état en mars dernier. Elle a subit des défaites dans le nord. Cette armée,
il faut donc maintenant la reconstruire. Et d’après l’ONU, cela pourrait prendre des
mois.
La politique à remettre sur pied aussi. Les Nations Unies demandent à
Bamako de rétablir l’ordre constitutionnel. Dans les faits : organiser des élections
avant le mois d’avril prochain.
Autant d’étape en vue de reconquérir le nord
du Mali. Mais il reste aussi le dialogue. Les autorités maliennes doivent engager
des négociations « crédibles » avec les groupes présents dans cette région. Un dialogue
qui a déjà commencé avec Ansar Dine. C’était au début du mois de décembre, chez le
voisin burkinabé.
(Photo : Gao, ville du nord du Mali occupée par des groupes
islamistes armés)