François Hollande dira aux Algériens "la vérité sur la colonisation française"
Des drapeaux algériens et français, côte à côte, le long du front de mer d’Alger,
une foule enthousiaste, telles sont les images qui ont marqué mercredi la première
journée de la visite de François Hollande en Algérie.
Le président français
était attendu jeudi matin à la tribune du Parlement algérien, où il entendait « préparer
l’avenir » avec son partenaire. Et il devait insister comme la veille sur la « vérité
».
Les précisions d'Antonino Galofaro :
La « vérité
». Le président français a bien insisté sur cette vérité au centre de son discours
mercredi. Et il l’a répété beaucoup de fois : « vérité sur le passé, vérité sur la
colonisation, vérité sur la guerre avec ses drames et ses tragédies, vérité, enfin,
sur les mémoires blessés ».
Vérité, un mot qu’il utilise comme une opposition
à « repentance ». Car s’il compte être sincère, François Hollande le sera, mais sans
« repentir » sur la colonisation française de l’Algérie, sans excuses. Il dira par
contre ce qu’est « l’Histoire », celle avec un grand H.
Le président français
veut ainsi que le passé « n’empêche pas de préparer l’avenir ». Et cet avenir a déjà
un nom : la « déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération entre la France et
l’Algérie ». Et aucun domaine de cette coopération ne sera laissé de côté, tout y
passe : économie, finances, culture, agriculture et même défense.
Mais aussi
bien sûr, l’éducation. Après les parlementaire et à 600 km à l’ouest de la capitale,
François Hollande rencontrera jeudi après-midi les étudiants de Tlemcen.
(Photo
: François Hollande, le président français, et son homologue algérien Abdekaziz Bouteflika,
mercredi à Alger)