2012-12-10 19:18:50

Pour le cardinal Sarr « les chances de paix en Casamance sont plus grandes que jamais »


C’est un geste positif en faveur des pourparlers de paix en Casamance : le MFDC, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance a libéré samedi dernier plusieurs soldats de l’armée sénégalaise.

Une libération qui est intervenue grâce au rôle joué par la communauté Sant'Egidio, médiatrice dans la crise qui oppose depuis 1983 le gouvernement sénégalais aux mouvements rebelles réclamant l’indépendance de cette région du sud du Sénégal. Les otages ont été remis aux autorités gambiennes par une délégation du MFDC conduite par l’un de ses chefs militaires, Salif Sadio, en présence de représentants du Comité international de la Croix Rouge Internationale.

Le MFDC et les autorités sénégalaises s’étaient rencontrés le 14 octobre au siège de Sant'Egidio à Rome. Pour la communauté cette libération revêt une importance fondamentale pour une résolution pacifique de la crise casamançaise. C’est également l’avis du cardinal Théodore Adrien Sarr, l’archevêque de Dakar qui avait accepté il y a un an à la demande du MFDC de jouer un rôle de facilitateur pour le dialogue avec le gouvernement en vue d’un cessez le feu.


Un tournant dans la crise casamançaise

Selon le cardinal Sarr, cette libération « est vraiment une bonne nouvelle pour tous les Sénégalais, c’est vraiment une cause de soulagement et d’espérance ». L’archevêque de Dakar précise que « les deux parties doivent commencer à discuter sur la base d’un cessez le feu » et il se dit confiant vis-à-vis de la possibilité de « trouver un terrain d’entente satisfaisant pour les uns et les autres afin que la paix puisse être signée ».

Le cardinal Sarr se félicite par ailleurs de la bonne volonté témoignée par le nouveau président sénégalais. « Il y a une volonté de dialogue, de négociations, plus claire, plus nette et plus déterminée pour aboutir à la paix ». Et il évoque un tournant dans cette crise casamançaise. « Les chances de la paix en Casamance sont plus grandes que jamais » déclare t-il dans la mesure où « les populations de la Casamance sont les premières à manifester leur lassitude vis-à-vis de ce conflit et les premières à réclamer le retour à la paix en Casamance ».

Les combattants du maquis eux aussi, ajoute le Cardinal Sarr, semblent se lasser donc « de bonnes négociations doivent permettre que ces personnes sortent du maquis, déposent les armes et que la paix soit signée ».

Ecoutez l’analyse du cardinal Théodore Adrien Sarr, interrogé par Hélène Destombes : RealAudioMP3







All the contents on this site are copyrighted ©.