Berlusconi candidat aux élections législatives de 2013 en Italie

C’est sa sixième annonce de candidature au poste de Premier ministre. Silvio Berlusconi sera bien candidat aux élections législatives du printemps 2013 en Italie. Il a estimé être le seul leader valable du centre droit pour pouvoir remporter le scrutin. Dans cette déclaration improvisée, le Cavaliere a également rejeté les critiques du chef du centre gauche, Pierluigi Bersani, qui l'avait traité d'«irresponsable ».

Berlusconi : « Je suis là pour gagner »

Plus qu’une annonce de candidature, c’est un véritable défi politique qu’a lancé Silvio Berlusconi à ses futurs adversaires. « Je suis là pour gagner » a-t-il confié aux journalistes à Milanello près de Milan. Le Cavaliere file ainsi la métaphore : « quand je faisais du sport, explique-t-il, je ne me suis jamais préparé pour obtenir un bon résultat. Mais pour vaincre ». Un retour annoncé non sans humour par l’intéressé : « il fallait un leader célèbre - clame-t-il devant la presse - nous avons cherché un Berlusconi version 94, mais nous ne l’avons pas trouvé ».

Une candidature surprise sans être vraiment une surprise

Enfin Silvio Berlusconi met en avant ses principes d’homme responsable. C’est - selon ses mots - « en désespoir de cause et avec tristesse qu’il s’intéresse à nouveau à la vie publique », mais il le fait – comme il l’a souvent répété ces dernières années – « uniquement par sens des responsabilités ». Pour les Italiens cette candidature est une surprise sans en être vraiment une. Depuis un an le Cavaliere a simplement joué la carte de la patience, préférant maintenir le monde des médias en haleine et en alerte. Depuis plusieurs mois il soufflait le chaud et le froid, une fois annonçant son retrait total de la vie politique italienne, l’autre fois laissant la porte du Palazzo Chigi entrouverte. Mais les intérêts du pays semble aujourd’hui trop importants pour le Cavaliere. Mercredi soir il avait dit vouloir sauver une « Italie au bord du précipice » minée par le chômage et l’alourdissement de la fiscal.

Le compte rendu de Nadège Decremps

(Photo : Silvio Berlusconi le 8 décembre 2012)