Comme convenu, les rebelles du M23 ont quitté la ville de Goma samedi. Ils l’avaient
conquise le 20 novembre dernier, entrainant alors la retraite de l’armée régulière
de République démocratique du Congo (RDC). Après la forte mobilisation de la communauté
internationale, et notamment des Etats voisins de la RDC, les mutins ont donc décidé
de se replier en bon ordre et de laisser les troupes régulières reprendre le contrôle
de la capitale du Nord-Kivu.
Joint sur place par téléphone en début d’après-midi,
Thomas Glass, délégué à la communication du Comité International de la Croix Rouge
(CICR), assure que « pour l’instant la situation est relativement calme. C’est clair
qu’il y a une certaine tension, une certaine incertitude quant aux prochains événements.
Est-ce-que les familles vont pouvoir rentrer chez eux, la vie va-t-elle pouvoir reprendre
comme elle était auparavant ? ».
Aider les plus vulnérables
A
peine les troupes du M23 parties, la sécurité de la ville a été assurée par les forces
de la MONUSCO, la force des Nations Unies présente dans l’est de la RDC, et par des
forces de sécurité congolaises. Mais pour la Croix Rouge, comme pour toutes les ONG
présentes sur place, « le plus important est que toutes les personnes les plus vulnérables
ou celles qui ont été déplacées puissent revenir chez elles ou à leur base afin qu’elles
puissent reprendre leurs activités », explique Thomas Glass.
Le CICR est présent
notamment pour aider ces habitants à reprendre une vie normale. Mais sa priorité reste
« le traitement des blessés et l’assistance des plus vulnérables », assure le délégué
du CICR. « Lors de ces derniers jours nous avons assuré l’approvisionnement en eau
potable de différents sites, nous avons livré du carburant à la régie des eaux ainsi
qu’à la société nationale d’électricité pour remettre en marche les stations de pompages
d’eau et pour rétablir l’électricité à Goma » détaille Thomas Glass.
Sur le
plan médical, le CICR dispose d’une équipe chirurgicale « qui travaille dans un hôpital
de Goma pour soigner les blessés de guerre » et d’une équipe médicale qui « s’occupe
du suivi des blessés ». Des vivres alimentaires et non-alimentaires sont également
distribuées. Le personnel du CICR, et notamment les bénévoles congolais, tente également
d’aider les 260 enfants qui ont été séparés de leurs familles dans la cohue des combats,
à les retrouver.
Thomas Glass, délégué à la communication du CICR au
Nord-Kivu, est joint au téléphone à Goma par Xavier Sartre
(Photo
: Casques bleus indiens de la Monusco, au milieu de camions du M23 à Goma, samedi
1er décembre 2012)